jeudi 31 mai 2007

Photo Nature & Paysage

C'est le titre du festival qui se tient pour la quatrième fois à La Gacilly, en Bretagne.
Il a lieu du 1er juin au 30 septembre.

Dix expositions en plein air se tiennent sur le thème de : "Patrimoine Terre".

De belles découvertes à y faire.
En particulier l'expo de Bryan et Cherry Alexander qui sont partis rencontrer les Saamis, au nord de l'Europe, en Laponie. Ce peuple, le dernier peuple autochtone de notre continent, est menacé dans son mode de vie par le réchauffement climatique qui provoque la fonte du permafrost. En dégelant, et en regelant, le phénomène de redoux perturbe la pousse des lichens dont se nourrissent les rennes. Les espaces de paturage sont également menacés par la prospection minière. Résultat, les éleveurs de rennes importent du fourrage et le gouvernement suédois a du débloquer 4 millions d'euros pour fournir une alimentation de complément aux troupeaux. Or, l'économie du peuple saami repose sur le renne.
Un bel article de Sciences et Avenir de juin 2007 rend compte de cela, et des travaux de Marie Roué, anthropologue au labo d'ethnobiologie du Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris.

Autre expo qui fait envie :
Elle se nomme "Bienvenue, vous êtes dans l'Ouest de la France". Ce sont des clichés, très paysagers, fait par les photographes qui travaillent pour le journal Ouest-France, en marge de leurs reportages et donc non-publiés. De l'originalité car, pour certaines images, le regard porté est vraiment sensible et artistique. Ils démontrent également la diversité des paysages de l'Ouest. Mon attachement personnel à la Bretagne m'y rend plus sensible et je découvre un véritable "nouveau paysage".

Et il y a 8 autres expositions photos à découvrir. Quelle chance vous avez si vous passez par la Bretagne cet été.

Pour ceux qui veulent y aller; La Gacilly est au sud de Rennes dans le Pays de Redon. C'est dans cette commune qu'est implanté le siège de l'entreprise Yves Rocher.

En marge de l'exposition, un concours "photo numérique" était organisé et les photos sont présentées par Image sans Frontière.

Et si après avoir vu tout ça, vous ne devenez pas convaincu que notre vraie richesse, c'est ce monde qui nous supporte !!!

Patrimoine de Pays


Préparez vous à cette journée du
Dimanche 24 Juin 2007.
Dans toute la France, elle sera consacrée au Patrimoine de Pays; le petit patrimoine local, rural, et aux moulins.
Le thème 2007 est "Rues et Chemins".

Et bien sur, de nombreux chemins seront parcourus et vous feront découvrir le patrimoine paysager que l'ont observe aux détours des sentiers.
Le principe du cheminement, si important pour le paysagiste, est présent dans de nombreuses démarches. Et les chemins sont si divers, si multiples, si variés...
Cheminement réel dans la campagne,...
Chemin parcouru par le vélo,...
Chemin idéalisé ou rêvé en regardant une carte ou une photographie,...
Chemin fantasmé pour rejoindre celle qu'on aime,...
Chemin de la tête du marteau pour frapper sur le clou,...
Que sais-je encore ?
L'hodologie est un thème récurent en matière de paysage et les artistes ne sont pas les derniers à l'emprunter.

En Normandie, je sais déjà que vous pourrez parcourir à pied une partie du Chemin des Fossés du Roy, chemin suivant une levée artificielle dans l'est du département de Seine-Maritime et qui marque l'ancienne frontière entre le Duché de Normandie et la France. Cette levée avec chemin existe également en d'autres secteurs de la Normandie, mais le programme du 24 juin propose de la découvrir entre Conteville et Illois.
Peut-être aussi une façon de se plonger dans l'imaginaire des paysages médiévaux.

D'autres projets seront dans doute proposés dans ce cadre d'ici au 24 juin. Donc, c'est à suivre.

mercredi 30 mai 2007

Plans pas si anciens que ça, mais utiles

De nombreux historien du paysage utilisent les plans anciens pour obtenir de informations sur l'organisation des parcelles, le réseau de voiries et chemins et parfois sur les affectations des terres et le bâti.
Sont alors mis à contribution : cadastres anciens voire napoléoniens, plans terriers et autres documents d'archives.
Mais certains documents plus récents peuvent également s'avérer bien utiles. Deux exemples que j'ai eu l'occasion de tester récemment :
Les plans de remembrement et les recollements de travaux de voiries.


Pour les premiers, lors de travaux de remaniement parcellaire, il est établi un plan de l'état des lieux avant d'engager des modifications de la répartition des parcelles entre les propriétaires et la création de nouveaux chemins. Ces plans correspondent à un état des lieux que l'on peut aisément comparer avec cette autre source essentielle, la première série de photographie aérienne réalisé en 1947.
Cela permet de mettre en évidence si la phase de remembrement que l'on constate est la seule ou si une première démarche a été conduite entre la fin de la guerre et la période des grands remembrements controlés (années 70) souvent liés à de grands aménagement du territoire (ligne TGV, autoroutes). Ces premiers travaux ne sont pas toujours recensés dans les documents de l'aménagement rural (DDAF, chambre d'agriculture, SAFER...)

Pour les travaux de voiries, des plans existent dans les DDE et aux archives communales et montrent souvent un état antérieur au travaux ? Ceci permet d'observer la relative stabilité du parcellaire car ces plans de travaux mentionnent les parcelles voisines ou au moins les limites.
Pour passer du parcellaire au paysage, il y a encore un pas de géant à franchir.
Mais la trame du paysage est bien souvent composée d'un simple réseau parcellaire posé sur la morphologie générale des sols.

mardi 29 mai 2007

Soutien

Un petit tour dans le débat local, mais pour le faire agir au niveau national.
Je poste ici mon soutien à la candidate des Verts de mon secteur, Stéphanie Taleb-Tranchard avec ce lien vers son blog.
L'agglomération de Rouen a beaucoup de retard dans la prise en compte des contraintes/obligations écologiques et des implications sociales. Ne serait-ce que dans le domaine "trop" visible des transports, problème récurent chez nous, il y de quoi débattre. Et puis, il y a notre agriculture qui perd de la diversité, la présence de 2 centrales nucléaires sur la côte d'Albâtre, l'éolien a faire sortir du système des opportunismes locaux, la vie démocratique à améliorer par la participation, les mauvais chiffres de l'état sanitaire de la région... et j'en passe.

dimanche 27 mai 2007

Champs et contre-champ


La représentation du paysage peut être savante ou artistique. Mais est-ce encore de la représentation ?
Merci à Guy François pour cette très belle image des plaines de la Somme au mois de mai.

Il a édité un très beau livre de photos de son département picard.

Paris - Jardin des Tuileries

Que faites-vous entre le 1er et le 3 juin ?

Comme l'an dernier, vous êtes invités au jardin avec "Jardins, jardin", 4° éditions dans les allées du Jardin des Tuileries, à Paris. L'occasion de découvrir de nouvelles techniques de taille, d'arrosage, de traitement des végétaux et du paysage.

Organisées par un paysagiste, un jardinier et un entrepreneur en paysage, en collaboration avec Le Louvre, ces journées sont en passe de devenir un incontournable rendez-vous du jardin en Ile-de-France.

L'occasion de découvrir ce petit "coin de banlieue" que Catherine de Médicis voulait changer en jardin en 1564. Le jardin de Le Nôtre reste un modèle pour les jardins publics du monde entier.

Une journée "presse" aura lieu le jeudi 31 mai. Les autres jours, c'est pour tout le monde de 10 h à 20 h (19h le dimanche).
Attention, l'entrée est payante - 10 euros.

C'est pas encore le festival de Chaumont-sur-Loire mais un début dans cette saison des manifestations dans les jardins.

Lire le Paysage - 1

Lorsque quelqu'un de mes relation apprend que je m'interroge à propos du paysage, de son sens, de son histoire, de son utilité sociale... et j'en passe ; l'une des premières questions qu'il me pose est : Comment fait-on pour comprendre un paysage ?
Et invariablement, ma réponse est la même. Comprendre un paysage veut dire : savoir comment il fonctionne. et un paysage ne fonctionne que si il a une histoire, un présent et un avenir. On pourrait aussi dire que pour comprendre un paysage (grand ou petit) il faut :
1 - savoir d'où il vient et donc comment il a été construit, transformé, habité... et par qui.
2 - le regarder vivre et fonctionner aujourd'hui avec ses acteurs, ses organisateurs, et sans les absents qui pourraient le faire vivre autrement.
3 - espérer son devenir dans une démarche prospective, et donc forcément sur des bases de réflexion "scientifiques" avec des scénarios intégrant données végétales, faunistiques, humaines et artistiques.
Oui, j'ai bien dit "artistiques" car le paysage n'est pas que ce que l'on regarde et dans lequel vivent plantes, hommes et animaux. Il est aussi un espace de création, quelle soit controlée, programmée, ou spontanée, auto-organisée.

Comprendre le paysage, c'est aussi trouver sa propre place sur le fil du temps de l'espace concerné, dans son évolution, sa dynamique. Oui, le paysage est avant tout Dynamique.
Et quel dommage de voir la sensibilisation au paysage(s) en milieu scolaire réduit à ceci :
1/ observer et décrire
2/ analyser et confronter
3/ synthèse.
Cette démarche, très géographique (normal car elle prend place dans le cours de géographie) est très restrictive et ne laisse pas le champ de l'imaginaire pour l'élève. Comment pourrait-il un jour devenir paysagiste, ou simplement jardinier ?
Il faut alors l'intervention d'un enseignant très motivé, et faisant preuve d'une grande sensibilité paysagère pour dépasser le stade de l'analyse superficielle.
Comment trouver le bon chemin entre Pays et Paysage, Lecture sensible et Artialisation, Intérêt patrimonial et Patrimonialisation figée, Lire le paysage et Vivre le paysage.

Autant de discipline, autant de démarche qui demandent à être associées pour participer à la compréhension des dynamiques paysagères : sciences dures, sciences de la vie et de la terre, sciences de l'homme et de la société... toutes ont leur place dans notre compréhension de ce paysage que l'on ne fait pas regarder.

Maddie

Vous avez sans doute entendu parler de cette histoire. Les médias n'en parlent plus mais rien n'est réglé. Suivez le lien vers le blog de Stella Vidal.

vendredi 25 mai 2007

Comme une Danse

Je me lui lancé dans la lecture du volumineux double numéro des "carnets du paysage" dont je parlais il y a quelques jours. je dois avouer que je suis un peu déçu que si peu de danseurs soient présent dans les textes. Beaucoup de paysagistes, philosophes, architectes et artistes...mais mis à part Emmanuelle Huynh et François Raffinot, les danseurs n'ont pas vraiment participé à la réflexion. c'est dommage. mais peut-être faudrait-il envisager une suite dans une revue de danse ou les chorégraphes pourraient librement s'exprimer sur ce qu'ils entendent par "paysage(s)".
Au gré de la lecture, je commenterais sans doute l'un ou l'autre des nombreux articles.

PS : le n° 13 & 14 des Carnets du Paysage (actes sud / ENSP-Versailles) fait plus de 350 pages.

jeudi 24 mai 2007

Jardin et Idéologie

Hier soir, dans le cadre de l'émission "Mondes et Merveilles", sur France 5, la seconde partie de l'émission était consacrée à un enregistrement d'une conférence filmée spécialement au Théatre Mouffetard. Le généticien Pierre-Henri Gouyon venait raconter l'histoire des gènes, et celà de façon très humoristique.
Il a évoqué la position selon laquelle les gènes étaient fondamentalement considérés comme "de droite", depuis les évènements de 68 car les chercheurs de ce domaine montraient plus que de la frilosité face aux mouvements de cette époque.
Sous-entendu donc, que par opposition, les domaines comme les Sciences de l'Homme et de la Société (SHS) étaient forcément "de gauche" ; chose confirmé par une simple étude des faits, même si les intellectuels de droite étaient bien présents.
Si l'on considère notre domaine scientifique orienté vers le paysage, il est clair que bon nombre de grands théoriciens comme de grands paysagistes n'hésitent pas à montrer leur positionnement politique à gauche. Mais peut-être qu'il existe cependant des passionnés de paysage ailleurs, y compris parmi les plus scientifiques qui se positionnent clairement à droite. Ils peuvent être simplement moins portés à faire connaître leurs avis politique et leurs engagements éventuels en ce sens.
J'ai d'ailleurs tendance à penser que cela est profitable.

Peu m'importe de savoir que le paysagiste X ou l'artiste de jardin Y vote UMP ou PC.
Si il a choisi de faire que ses convictions politiques soient moteur de ses travaux ; alors ceux-ci devraient spontanément le montrer par un peu d'analyse - ne serait-ce que par les incidences sociales que l'aménagement paysager provoque.
Mais justement, le travail sur le paysage étant, par essence même, une réponse à une demande sociale, n'est-il pas forcément un positionnement politique ? Et dans le sens du non-partisant, non-simplifié, non-endoctriné. Il suffit de repenser à l'épopée des jardins ouvriers et des jardins familiaux pour voir la diversité des sensibilités politiques qui s'y sont intéressé.

Il me semble inconcevable d'imaginer un paysagiste du Front National qui ferait un aménagement de jardin de type Frontiste et qui serait identifiable comme tel.
Existe-t-il un paysage ou un jardin communiste ?
Le paysage ne saurait se reconnaître d'un parti.

Mais rien n'empêche que le jardin se reconnaisse d'une idéologie.

Nous regarderons dans les prochaines semaines les évènements du monde politique qui pourraient concerner nos centres d'intérêt, les prises de position d'Alain Juppé et de ses DIREN. Y-aura-t-il une politique du paysage sarkosienne ?

lundi 21 mai 2007

Le paysage, les ploucs et moi


Ce livre de Nicolas Chaudun a déjà 5 ans mais mérite de figurer parmi les bonnes références, et originales en plus, sur la lecture du paysage que tout un chacun peut développer.
Bien que je ne sois pas en accord avec tous les propos de l'auteur, il faut bien reconnaître qu'il joue parfaitement de rôle de l'aiguillon face à la pollution paysagère. Si les rond-points aménagés de façopn surprenante pour répondre à un souhait, certes justifié, de paysage maîtrisé ; si les subventions européennes pour l'agriculture vous semblent distribuer selon de critères étranges et bien peu soucieux du paysage ; si pour vous l'aménagement du territoire doit rimer avec prise en compte des besoins de proximité et d'intégration paysagère... alors ce libre ne pourra que vous réjouir. ;-)

Deux extraits pour le plaisir :
"Les meilleures raisons justifient le saccage. A commencer par l'Emploi, et, plus précisément, le chantage auquel il donne lieu quand il se fait rare. Tous les garde-fous s'abaissent, dès lors qu'il s'agit de créer des emplois. Ainsi le conseil général de la Vienne s'est-il mis en tête de ravager la forêt de Scévolles pour y installer - devinez quoi ? - le Naturoscope, un observatoire high-tech de la vie sauvage. Le tribunal administratif a beau s'y être opposé, la promesse de 200 emplois s'est payée au prix de cent hectares de pure nature dont la préservation eût été plus démonstrative que n'importe quel parc à thème."

"
S'il semble entendu qu'écologie et aménagement du territoire relèvent d'une commune problématique, il reste un impératif que le ministère de l'Environnement s'obstine à négliger : l'économie d'espace. Nous nous comportons en pionniers d'Amérique confrontés à une immensité vierge. Nous ne reconstruisons pas à la place de ce qui est obsolète, mais à côté, comme si nous disposions d'une réserve inépuisable de territoire. Ce lieu commun selon lequel la France ne serait qu'un vaste désert, il faut lui tordre le cou. On s'apprête à délocaliser les sites industriels sensibles (les fameux Séveso) en rase campagne, déserte, de préférence, sous prétexte d'épargner nos santés. Ainsi, les écologistes en charge de la qualité de notre environnement partent-ils à l'assaut des ultimes enclaves de territoire que notre inconséquence n'avait pu corrompre. Mais, bon Dieu, il n'est pas de pollution qu'atmosphérique ! Le grignotage, l'injure faite au regard en sont d'autres, tout aussi néfastes. Le beau, sous le ciel, est vital. Il dit tout, ou presque, d'un peuple. Le chaos perceptible à l'oeil nu préfigure l'agonie de ce peuple."

Le Paysage, les ploucs et moi, de Nicolas Chaudun, aux Editions du Rocher, collection Colère, 7,25 euros chez Amazon.fr

mardi 15 mai 2007

La compréhension du paysage doit beaucoup à l'interdisciplinarité. J'aurais sans doute l'occasion d'en parler longuement dans une autre message mais je voulais vous inviter à une lecture qui pousse à aller toujours plus loin dans la rencontre entre les genres.


Les Carnets du Paysage, ouvrage collectif réalisé par l'Ecole de Versailles et édité par Actes-Sud est une petite merveille. Comment montrer que le paysage est un espace social à occuper, si ce n'est en laissant la place à la danse. C'est l'objet de ce numéro paru en janvier 2007. A ne pas manquer.


Changeons d'institution pour évoquer un autre ouvrage passionant et qui fait suite à mon post concernant M. Lassus. Le livre se nomme "Paysage et lisibilité de la route" et pourrait se sous-titrer "comment transformer le paysage en un élément de sécurité routière". Il s'agit en fait d'un guide, édité par le SETRA (Service d'Etudes Techniques des Routes et Autoroutes) qui fait suite à des expériences partagées en 2003. Les travaux engagés dans de nombreuses DDE sur l'intégration des problèmes de sécurité routière et de conduite appaisée en contexte urbain est ici ouverte au milieu du péri-urbain et du rural. En fait, il s'agit surtout d'une évolution du concept d'intégration routière dans le territoire et le paysage. Le texte est disponible sur le site du SETRA et coûte 23 euros.

Dernier point bibliographique pour ce jour, une revue de paysage que j'ai trouvé récemment, une découverte, presqu'une révélation. POLIA. Le paysage devient vraiment Art. Je le savais, la revue le démontre par l'exemple ; cette revue qui se sous-titre elle-même : 'Revue de l'art des jardins". Deux numéros sortent chaque année depuis le printemps 2004.


Le numéro 7 va bientôt paraître. On y trouvera de nombreuses choses, comme dans les 6 autres numéros. Des études comme celle des numéros, précédents : sur les aménagements hydrauliques de Chantilly au XVIIe siècle par Romain Portes et Yves Bück ; divers documents comme des présentations inédites de dessins de jardins ou des notes de voyageurs historiques ; et aussi de l'actualité comme celle de Astrid Verspieren à Varengeville (76) qui y concevait un Crop Circle Garden. A suivre, puisque cette revue se veut l'équivalent français de la revue Garden History.

Bonne lecture.

A propos d'Astrid Verspieren, voici le lien vers un article du journal de Dieppe "Les informations dieppoise" qui vous fait part d'une des dernières idées étranges et géniales de cette paysagiste dans le cadre de la biennale d'art contemporain ; et que je me ferais un plaisir de suivre.

dimanche 13 mai 2007

Réaction

On devine que les paysagistes sont particulièrement motivés par les problèmes de l'écologie et du développement que l'on nomme improprement "durable".
On peut voir que certains d'entre eux ont participer au débat qui a agité la France durant la campagne à l'élection présidentiel.
On connait les engagements de certains paysagistes pour tel candidat ou telle candidate.
Gilles Clément a décidé d'aller plus loin après le résultat de l'élection. En effet, il a édité un communiqué :

"Par son vote du 6 mai 2007 la France a choisi le projet qui nous engage tous dans la mécanique de destruction de la planète...
...Considérant le Jardin Planétaire comme l'essentiel de mes préoccupations, considérant que les actions nécessaires à son émergence ne trouvent aucune chance d’expression dans le projet de société choisi par la France le 6 mai 2007, refusant de porter ma caution aux agissements du gouvernement en place, je décide d’orienter mes interventions, mes efforts et toute mon énergie à la mise à bien du projet Jardin Planétaire, en écartant de mon champ d’action ce pays qui est le mien, pour un temps que je souhaite court.
En conséquence j'annule la totalité des engagements pris auprès des services publics et privés sur le territoire français à l'exception des instances officielles ou non officielles où, de façon avérée, s'établit la résistance .
Gilles Clément"

Je vous invite à lire l'intégralité de son texte sur son site et en profiter pour découvrir son travail.

vendredi 11 mai 2007

Une belle leçon de paysage... pour mieux comprendre qui est le paysagiste.
Par Michel Corajoud

Après la pluie...


Voilà bien longtemps que le ciel n'était pas passé à la pluie.
Que serait le paysage normand sans elle ? L'un des caractère dominant de l'esthétique du paysage normand est souvent la présence de la pluie. Et parfois du doux sentiment d'après la pluie !
Et que serait le paysage normand sans ce tendre moment qui suit la pluie.
A Deauville, après la pluie ; somptueuse et étonnante image de cette plage sans Trintignant, comme dit Vincent Delerm et l'auteur de la photo.
Visitez le site de ce photographe qui ne manque pas de sensibilité paysagère : L'instantané.

mercredi 9 mai 2007

Sur l'autoroute...


En faisant quelques 300 km en voiture aujourd'hui, je me suis rendu compte que le regard sort très peu de la ligne de la route. Pour notre sécurité, bien sur, nous avons un champ de vision que nous rétrecissons. Ce qui est au-delà de 30 degrés de part et d'autre de l'axe de la route, ou de l'autoroute, n'est qu'ombre à peine esquissé.
Le paysage se résume donc pour le conducteur à un ruban de bitume le long duquel passe des couleurs. Parfois, certaines attirent notre regard et nous fait quitter le ruban pour une tache de couleur qui devient un groupe de bâtiments, une forêt, ou le plus souvent, un panneau publicitaire géant.

Bernard Lassus, grand prix du paysage en 1996, a publié de nombreux articles sur le sujet du paysage de l'autoroute. Il se place dans la posture du passager ou du conducteur qui regarde un peu en dehors de la route mais le ruban lui-même, observé par le chauffeur ne figure que rarement dans ses préocupations. Par contre, les abords sont parfaitement aménagés sous sa conduite, comme sur l'A 85, dont la plus belle vision est d'avion... dommage qu'elle ne soit pas observable depuis le volant de la voiture.
Pour découvrir son travail, rendez visite à son site web

mardi 8 mai 2007

Le monde autour de nous...

Un jour, on découvre que le monde autour de soi n'est que paysage. Alors on commence à le commenter dans sa tête... puis avec quelques amis... enfin, on décide de partager son regard avec les autres.

C'est le pourquoi de ce blog.

Il vous parlera de ma conception du paysage, de mes lectures, des paysages de mon cinéma, de mes réactions à des aménagements de notre environnement... et j'en passe.

Vos réactions seront bien entendu les bienvenues.