samedi 28 juin 2008

La Grande Fraude ?

Peut-être avez vous vu la vidéo "La grande fraude du réchauffement global" ( "The Great Global Warming Swindle"), documentaire très brittisho-brittish de BBC Channel 4. Il pose des questions importantes sur la réalité de nos connaissances et de leurs conséquences. C'est bien là le problème. Quand nous affirmons scientifiquement quelque chose, même se les arguments demandent à être vérifiés, les politiques construisent à partir de cela un cercle de décisions qui génère des conséquences souvent non mesurées. Les théories de Martin Durkin doivent cependant être encadrées. Et là comme dans les défenseurs de la thèse du réchauffement global lié au CO2, c'est cet encadrement qui fait défaut. Science et conscience sont décidément deux facettes de notre société qu'il est bien difficile de conjuguer ensemble.
Lis l'article de Skyfall à ce sujet.

Le documentaire, très bien fait, percutant, en réelle concurrence avec le film d'Al Gore, laisse tout de même un vaste malaise. on pourrait penser : "et si ils avaient raison ?"... mais quelle responsabilité si ils ont tord.

Le vrai débat est peut-être ailleurs.

Cette vaste campagne de communication/contre-communication devrait surtout nous apprendre la prudence. Tout scientifique sait bien que les données sont une chose. L'interprétation des données en est une autre. ici, tout est devenu subjectif alors que l'on voudrait nous faire croire que la réflexion est hautement scientifique, donc fondée et vraie. Or, c'est exactement le contraire que nous devrions comprendre. La compréhension des phénomènes climatiques et météorologiques sur le long terme fait partie des analyses systémiques parmi les plus complexe où la part d'interprétation est énorme. Quelques questions pour vous mettre la "puce à l'oreille" : comment peut-on comparer de façon crédible des données sur 30 ans et des données sur 30000 ans ? Peut-on discriminer la cause de la conséquence, l'œuf de la poule ? Quelle est la part de l'interprétation dans les affirmations ? Voilà dans quel état d'esprit j'ai regardé le fameux film sur la grande fraude. Je suis resté très septique. Tout autant que sur certains éléments de la théorie sur le CO2 responsable de l'effet de serre. Une seule chose reste à prendre en compte : il faut de toute façon se préparer à des changement et à restreindre nos consommations énergétiques.


Que nous abordions un second petit âge glaciaire ou un vaste réchauffement dans la durée ; qu'il soit lié au CO2 ou aux tâches solaires ; notre adaptation devra se faire. Et en regard de la réactivité de la population et de nos politiques, mieux vaut changer nos habitudes de vie, de consommation d'énergie, de rejets de produits non assimilables par l'environnement ...
Car si un jour nous comprenons ce qu'est réellement le changement climatique dans ses mécanismes et ses contraintes, il sera sans doute trop tard pour prendre des décisions.

C'est donc maintenant qu'il faut choisir de vivre avec la planète et non pas à ses dépends.

lundi 23 juin 2008

Biennale du Havre


Il vous reste encore deux semaines pour aller faire un tour au Havre et découvrir les installations, créations et autres expositions préparées dans le cadre de la Biennale du Havre.
Organisée par le SPOT (centre d'art contemporaine havrais) avec l'aide de multiplepartenaires dont le groupe Partouche (la création serait-elle un jeu d'argent ?), cette manifestation associe le Musée Malraux avec les installations en espace urbain. Les artistes présents sont très nombreux (plus de 40) dont quelques noms remarquables comme André Cadère dont une rétrospective était proposé par le musée d'art contemporain de la ville de Paris.
Voir aussi l'étonnant Charley Case, la musique aléatoire de Nicolas Collins, les images de Marijke van Warmerdam, les grilles de Christian Robert-Tisot, les situation de Vincent Lamouroux, de Didier Marcel ou de Yayoi Kasuma.


Une oeuvre de de Yayoi Kasuma : Guidepost for Heaven (2005)

J'aime particulièrement cette création de Claire Harvey : "L'homme sur le clou" ("The man on the nail", in english in the text ;-)

vendredi 20 juin 2008

Alerte sanitaire ??? pour quoi faire ???

Le texte ci-dessous me semble assez explicite par lui-même. c'est une alerte supplémentaire qui devrait nous pousser à agir, à penser, à vivre différemment. Voulez-vous vraiment consommer de l'huile de vidange sans le savoir ? Même si il y a de fortes "chances" que, si vous en avez consommé, les taux de dilution soit tel que le danger reste marginal, le principe de la non-divulgation de l'information et de la négligence des services sanitaires a tout pour nous rendre suspicieux. Voir le blog de Raffa.

Achetées en Ukraine, 40000 tonnes d’huile de tournesol coupée au lubrifiant pour moteur ont été distribuées en Europe. Et les produits concernés n’ont pas du tous disparu des rayons français.

Depuis le 5 mai, de mayonnaise, des plats cuisinés, de la vinaigrette industrielle, des conserves à l’huile, etc… préparées avec de l’huile de moteur sont en vente dans les grandes surfaces. Et ce avec la bénédiction des pouvoirs publics et de la Commission européenne. Bien sur, le consommateur n’a pas été informé…

Officiellement, tout commence le 21 avril dernier, quand le groupe Saipol, numéro un français de la transformation des oléagineux et accessoirement propriétaire de Lesieur, prévient la Répression des Fraudes que son usine de Sète, où est raffinée de l’huile de tournesol brute, il y a un sérieux pépin. Une grosse rasade d’huile achetée en Ukraine est farcie à l’”huile de moteur“, huile minérale dérivée d’hydrocarbure. Et pas qu’un peu : d’après nos informations, sur 2800 tonnes d’huile apparemment irréprochable, livrées en France, 19 tonnes auraient mieux fait d’aller graisser des rouages et des pistons que des gosiers. Deux jours plus tard, la France informe officiellement ses voisins européens : cette cargaison fait partie d’un énorme lot de 40000 tonnes, qui a atterri non seulement en France, mais aussi aux Pays-Bas, en Italie et en Espagne. Et c’est tout le lot qui a été trafiqué ! De quoi, pour les escrocs, se faire du beurre : sachant que la tonne d’huile de tournesol brute est vendue 1800 euros et que d’après les confidences d’un fonctionnaire de la Commission européenne, ce sont en tout pas moins de 280 tonnes d’huile de moteur qui ont été introduites en douce dans les containers, les margoulins d’Ukraine ont empoché un bénéfice de 504000 dollars (moins ce qu’ils ont déboursé pour l’huile bidon, certes, mais celle ci coûte des clopinettes).

A partir du 26 avril, la Commission européenne et la répression des fraudes rendent publique l’alerte. Officiellement, l’huile de tournesol frelatée mise en bouteilles et les plats préparés à partir de cette mixture ont tous été retirés des rayons et “n’ont pas atteint le consommateur“. Fort bien, mais, au fait combien de lots ont été retirés en tout ? Questionnée par “Le Canard”, la DGGCRF, autrement dit, la Répression des fraudes, explique que “compte tenu du nombre d’entreprises concernées, il est impossible d’en connaître le nombre exact“. Chez Carrefour Promodès, enseigne qui possède la moité des grandes surfaces alimentaires en France, on admet du bout des lèvres avoir retiré pas moins de… 200 produits concernés !

Bref, tout baigne. Sauf qu’il reste un léger problème : Saipol, la maison mère de Lesieur (laquelle marque a fait répondre au Canard par son agence de com’ qu’elle n’était “en rien concernée“), a reçu sa cargaison d’huile frelatée fin février. Et n’y a vu que du feu. Jusqu’à ce qu’un mois plus tard un industriel du nord de l’Europe, destinataire du même lot, l’informe après analyse que quelque chose clochait dans l’huile de tournesol ukrainienne . Et ce n’est qu’un mois plus tard que Lesieur a enfin sonné l’alerte auprès de la Répression de fraudes. La question qui se pose est cruciale : combien de produits assaisonnés à l’huile frelatée ont été conditionnés et commercialisés entre-temps ? Saipol reconnait avoir raffiné l’huile en question pour la vendre ensuite à une trentaine de clients de l’industrie agroalimentaire1 , dont il refuse de citer les noms. Mystère et salade verte. […]

Mais il y a plus sérieux : contrairement à ce qu’ont d’abord assuré la Commission européenne et les pouvoirs publiques français, tous les produits additionnés d’huile contaminés n’ont pas été retirés des rayons. En effet, le 2 mai, la Commission européenne s’est fendue en catimini d’une recommandation autorisant la vente de tous les aliments contenant moins de 10% d’huile de tournesol frelatée. […]

Comme l’admet la DGCCRF dans une note adressée au Canard, le 7 mai, “en l’absence de toxicité aiguë”, tant pis pour les mayonnaises et autres petits plats déjà vendus. “Aucun rappel” n’a été effectué .[…]

[Le Canard enchainé, 14 mai 2008]

jeudi 19 juin 2008

Repainville

La ville, c'est aussi une mixité des paysages. A Rouen, cette mixité existe.
En particulier, à quelques encablures à l'est de la ville, il y a Repainville. Un quartier de la vallée du Robec qui est enserré entre une voie ferrée, une 2x2 voies, un dépôt de bus, une zone d'activités ... mais qui possède encore un véritable cachet grâce à ceux qui se battent depuis des années pour maintenir des espaces de vie.

Durant deux journées, samedi 20 et dimanche 21 juin, Repainville (souvent résumé avec erreur aux jardins du même nom) réunit de nombreux acteurs de la vie protégée (Cardere, LPO, HNNE, Fac Verte, la Confé, AMAP Rouen Est, Greenpeace, Sortir du nucléaire ...). La cadre est agréable avec des jardins entretenus par des passionnés. un lieu surprenant si près de la ville. Les jardins "ouvriers" sont accompagnés de bosquets boisés, mares et de pelouses arborées très agréables.

Mais cet espace doit encore savoir se protéger car une casse auto y fait une vaste enclave (une station-service une plus petite), et l'environnement en rend la gestion difficile par risque de pollution hydraulique entre autres.
Vous pouvez accéder aux jardins de Repainville en suivant le Robec par la "Rue des Petites Eaux". Une promenade qui permet de découvrir les anciens moulins et les "espaces naturels" protégés qui l'environnent.

Cette manifestation se déroule dans le cadre du Festival de la Terre du 16 au 22 juin en de très nombreux endroits. Plus d'info ici pour les autres manifestations dans le cadre de ce festival mondial.

mercredi 18 juin 2008

Le Paysage pour les débutants - 7

Retour au paysage, donc.

J'ai déjà abordé quelques points essentiels sur ma façon de lire, voir, comprendre, saisir ... le paysage dans mes précédents "Paysage pour les débutants".

Revenons donc à l'un de ces fondamentaux.
Un paysage, c'est d'abord une vue, un espace, une portion de territoire que l'on embrasse du regard. La notion de "point de Vue" est indissociable de celle de "paysage".
En cela, le paysage peut se résumer en : un point d'observation, un angle de vue, une profondeur de champ. Sur une carte, il se résume à une sorte de triangle avec un côté irrégulier en fonction des éléments qui limitent cette profondeur de champ.
L'angle de vue est celui de l'oeil. Pour la plupart d'entre nous, cet angle est de 46°, même si nous percevons ce qui se passe en dehors de ce champ, en particulier si il y a mouvement. Ces 46° correspondent à la focale 50mm d'une optique traditionnelle d'appareil photographique (24 x 36). On utilise souvent le terme de "champ visuel".
La définition la plus courante et simple du champ visuel est la suivante : "Le champ visuel est la zone totale dans laquelle la perception visuelle est possible lorsque la personne regarde devant elle."

Donc le paysage est d'abord un espace couvert par la vue. Il est limité par les obstacles qui limitent le champ et par le bord de champ, flou, car de légères perception sont possibles d'au-delà de cette limite. Les limites et obstacles vont également partie du paysage.



Il suffit de changer le point de l'observateur pour que le champ de vision, les effets dus aux obstacles et l'ensemble du paysage changent.

Bien entendu, il ne faut pas voir simplement cela en plan mais il faut prendre en compte la hauteur du champ visuel, légèrement inférieure à sa largeur car c'est dans cette hauteur que ce place les différents plans. mais c'est déjà une autre histoire.


Photo : (cc) Bruno Monginoux / Photo-Paysage.com


A suivre avec un exemple croate commenté ...

dimanche 15 juin 2008

Mauvaise nouvelle pour la démocratie

Je pensais faire aujourd'hui un petit compte rendu de la belle journée passée près du Pont de Normandie et dans le Marais du Hode avec la LPO, HNNE, SOS-Estuaire et les Verts. Je pensais aussi vous parler des éoliennes car cette journée devait être celle de cette énergie. Je pensais encore vous évoquer les orchidées qui sont très présentes cette année.
Mais Denis Robert me fait en décider autrement, tout cela peut attendre.

Sans doute avez-vous entendu parler de Denis Robert. Il est l'auteur de "Révélation$" et de quelques autres livres aux Editions des Arèmes, sur l'organisation des filières financières et leurs méthodes. C'est particulièrement la société Clearstream qui est concernée et qui n'a pas hésité à employer les grands moyens juridiques à l'encontre de D. Robert. Aujourd'hui, après de multiples procès, amendes, accusation, comité de soutien, Denis Robert jette l'éponge.

Est-ce la victoire de l'argent sur la démocratie ? Je ne saurais le dire. En tout cas, c'est la certitude que dire la vérité est dangereuse dans certains domaines. Même si quelques éléments des enquêtes de Denis Robert restent étranges aux yeux de certains, il faut noter le côté "big brother" de la société Clearstream pour qui la seule réponse est : "le service juridique ... jugera".

Allez lire le texte (long mais passionnant) sur son blog http://ladominationdumonde.blogspot.com/.

Et comme le fait remarquer Denis Delbecq, pour mieux comprendre, il faut également lire l'étonnement de Clairstream sur Rue89. Il y aura peut-être encore quelques suites à cette affaire, et le comité de soutien existe toujours.


Et dès demain, retour au paysage.

mercredi 11 juin 2008

L'arbre du Père David

Un végétal comme le Buddleia pose de nombreuses questions à l'amateur de paysage.

Certes, ce loganiacée qui doit son nom au Révérend Père Adam Buddle, médecin du début du XVIIIe siècle a de forts jolies fleurs. Il est, de plus, fréquenté par de très nombreux papillons qui lui donne son surnom d' "arbre à papillons". Le Buddleia davidii a aussi pour lui de se reproduire avec une facilité déconcertante, y compris dans les endroits les plus incongrus. J'en ai découvert plusieurs accrochés sur des vieux murs de Petit Quevilly. Il semble trouver son origine sur les flans de l'Himalaya.

Mais, cette capacité de diffusion joue justement à son encontre. Il colonise fortement les coteaux ouverts, les pelouses calcicoles comme à Port-Saint-Ouen ou sur les hauteurs de Darnétal vers le Bois du Roulle. Il s'introduit dans les premiers sous-bois, les fourrés arbustifs forment son domaine.
Il y a encore quelques années, il se contentait des terrains vagues, plante de friche à la poussée rapide qui participait à la vie du Tiers Paysage. Aujourd'hui, il semble s'adapter à de nouveaux milieux.
Ensuite, le buddleia contient de l'aucubine, toxique.
Enfin, il est devenu invasif ; non pas seulement pasr son occupation des délaissés mais aussi parce qu'il prend la place d'un autre végétal : le lilas.

Ne vous privez pas pour autant de sa belle végétation et de sa floraison resplendissante, mais veillez à ce que votre jardin ne se transforme en "buddleiaie " (sic !!!). Rien ne vous empêche de placer un buddleia dans votre jardin, mais pensez à contrôler sa reproduction et associez lui un lilas. La meilleure façon de le bouturer semble de prélever en août et de planter dans un mélange terreau + sable. Et n'hésitez pas à le rabattre à 20 cm du sol (avec quelques yeux) durant la période végétative (novembre à mars).

Il existe aujourd'hui bien des variétés de buddleia pour varier les plaisirs : Purple Emperor, nanhoensis, royal red, globosa Connington Gold (très beau) donc violet, bleu, orange, rose, blanc ... et même un bicolore, car la ferveur qui existe autour de cette plante en fait un objet de commerce.


Comme Gilles Clément et sa Grande Berce, faites avec le buddleia, pas contre lui. Il contribue à la création de nos paysages actuels de jardin, mais aussi d'espaces publics. Aidons le à trouver sa place.

lundi 9 juin 2008

Quelques traits jetés à votre vent !


Les traits, ce sont ceux d'Aby, graphiste et illustratrice de talent.
Jetés ... sur les grilles Caddy de l'office du tourisme du Neubourg du 1 au 22 juin et de celui de Brionne du 2 au 28 juin.
A votre vent, car tout artiste ne vit que par ceux qui poursuive son travail en le regardant. Un dessin, un tableau ou une sculpture poursuit sa construction lors de son exposition à votre regard.

Alors allez découvrir le travail d'Aby. J'aime son trait toujours en mouvement, sa façon de transformer le support (voir le Donjon de Brionne), sa façon d'être entre gothique, dessin de mode et illustration pour enfant.

Et si vous n'êtes pas dans la région, visitez son site web : abyweb.

Sauver l'estuaire ?

Dans quelques jours, les associations LPO, HNNE, Chêne, SOS Estuaire, Estuaire Sud, Ecologie pour le Havre et les Verts de Haute-Normandie vous invitent à un dimanche dans l'estuaire de Seine.

Le dimanche 15 juin, rendez-vous dès 10 h 30 sur le parking de l'aire de la Baie de Seine près du Pont de Normandie (près du péage du pont, côté Seine-Maritime).


En début de journée, vous pourrez manifestez votre souci de défense de l'estuaire par votre présence. Le respect des espèces, des milieux naturels et de la biodiversité devaient être des priorités nationales. Or, l'estuaire de Seine reste très menacé. Le Pont de Normandie, puis Port 2000 ont été de vastes programmes d'aménagement accompagnés de mesures compensatoires ... qui ne sont toujours pas finalisées. Le plan de gestion de l'estuaire se heurte aux avis des chasseurs et aux intérêts des agriculteurs. La chasse est mal contrôlée et les actes de braconnage se poursuivent. De plus, le Port Autonome du Havre projette à court terme de prolonger le canal du Havre vers le canal de Tancarville en enclavant de vastes hectares de prairies qui seront ensuite vouées à l'urbanisation par les industries.


L'estuaire de Seine a la triste réputation d'être le plus pollué d'Europe même si des améliorations sont attestées. Le lobbying des industriels est aujourd'hui plus performant que les préoccupation environnementales. A quoi servent donc les conclusions du Grenelle de l'Environnement ?


L'après-midi, après un pique-nique sous le soleil (si !, si!) vous pourrez découvrir le monde méconnu de l'estuaire en compagnie d'ornithologues. Ce sera l'occasion d'apercevoir (peut-être) un pierregarin, un râle des genêts ou mieux encore un butor étoilé.

Dimanche 15 juin - à partir de 10 h 30
Rassemblement pour la sauvegarde de l'estuaire de Seine

mardi 3 juin 2008

Sous nos pas ...

Le Ministère de la Culture "organisait" (ou plutôt parrainait) les journées dites "Rendez-vous aux jardins" ce week-end.
Comme l'an passé, je n'ai fait aucune promotion de cette journée car je trouve inadmissible qu'à l'occasion de cette journée, les entrées de ces jardins labélisés (en Normandie au moins) restent payantes... et souvent assez cher, parfois plus de 5 €.

Mais il y a tout de même un évènement à évoquer, l'exposition de Gérard Hauray au bâtiment des Bons Enfants du Ministère de la Culture, à Paris.
Ce professeur aux Beaux-Arts de Nantes travaille avec le botaniste Claude Figureau, également directeur du jardin des plantes de Nantes. Ensemble, ils répondent à la question : "L'être humain est-il porteur de paysage ? Peut-on les rendre visibles ?"
L'idée est géniale mais la mise en œuvre ... il fallait y penser.


Tout commence par la collecte sous les chaussures de volontaires de poussières accrochées aux semelles. Ces micro-organismes sont ont été mis en culture sur des plaque d'argile et de sable stérile. Les cynaobactéries qui se développent alors forment une micro-flore en quelques mois. Puis viennent les mousses, plantules et autres formant un véritable "micro-paysage".

Le voyage construit alors ce paysage avec des plantes provenant de diverses régions du monde par la semelle de chaussures.
J'oubliais, le résultat construit la fameuse exposition avec ces juxtaposition de paysages miniatures.

Gérard Hauray collabore également avec une équipe bien sympathique, "l'infusoire", qui associe de nombreuses pratique artistiques souvent en plein air. Pour les découvrir, c'est là.

lundi 2 juin 2008

Monsieur le Président

J'ai pris la nouvelle comme une bouffée d'air. Le Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande a un président tout neuf.


Jean-Pierre Girod a été élu président du Parc lors de la session du Comité Syndical le 20 mai dernier. Un élu, vice-président de la Région Haute-Normandie et membres des Verts à la tête du parc naturel de notre région peut vraiment marquer un nouveau départ pour cette structure en situation précaire depuis plus d'un an.
Les 4 vices présidents qui l'accompagnent sont : Martine Blondel (Vice-présidente CG76), Bernard Christophe (CG27), Hubert Saint (Maire de St Martin de Boscherville), et Alain Joubert (conseiller La Haye de Routot). Un équilibre est crée entre les deux départements.


Il semble également que l'intérêt pour les problématiques propres au Parc aient été prises en compte dans ce choix, au delà de celui d'un Vert pour assurer la présidence. La présence d'un maire à forte connotation patrimoniale (H. Saint), d'un représentant de chaque CG (tout deux de la majorité départementale) et d'un ancien conservateur du parc en retraite, tout cela ne pourra que dynamiser l'ensemble.

Devant le développement de l'urbanisme mal contrôlé, la rénovation du Musée de la Marine de Seine de Caudebec-en-Caux, les nombreux projets des Ports Autonomes de Rouen et du Havre, les nombreuses dérèglementations qui sont intervenues ou qui sont en cours de discussion, l'équipe ne va pas manquer de travail.
Et pour commencer, retrouver l'équilibre financier.