mercredi 29 août 2007

Grenelle de l'Environnement




Bientôt, le Grenelle de l'Environnement devrait entrer dans sa phase locale (phase 2 - septembre/octobre) avec des rencontres des acteurs locaux et des citoyens.



La place du paysage y est assez limitée (groupe 2), mais après visionnage des diverses vidéos de ce groupe 2, retraçant leurs premiers travaux, le constat est plutôt rassurant.
Le travail déjà effectué est celui d'une véritable écoute, d'une envie de convergence, d'efforts de tous les acteurs.
Pour preuve, cette réflexion de Patrice Hirbec, représentant de la CGC au sein du groupe 2 "Préserver la Biodiversité et les ressources naturelles". Il fait remarquer que l'habitude, pour lui, est aux échanges bilatéraux où chacun tire contre l'autre et que c'est fois, c'est du "multilatéral" et les "échanges les tirent les uns vers les autres et vers le haut".
Même la plupart des commentaires collectés sur Grenellorama sont plutôt encourageants.

Bien entendu, le propos que je souhaitais entendre sur le rôle du paysage dans la bouche des représentants des différents collèges n'étaient pas là, malgré l'atelier "patrimoine naturel et durabilité des territoires". Mais il n'y a pas que le paysage pour témoigner de la biodiversité !
Les propos considérant le paysage comme un élément du bien-être et de l'épanouissement humain, tout comme un témoin d'une biodiversité maintenue, restent à venir.
Les interviews retracent les convergences qui se mettent en place et les mots de "territoires", "espaces partagés", "milieux de vie" prononcés tant par les agriculteurs, que par le représentant du MEDEF et celui de la CGT sont plaisant à entendre.
Peu de mots sur la science dont seul Yvon Le Maho (DR CNRS et académie des sciences) parle de façon engagée. Et j'attends encore que le groupe évoque la responsabilité des scientifiques, y compris en sciences humaines sur le rôle de cette biodiversité sur la planète.

Le groupe 4 "Adopter des modes de production et de consommation durable" évoquera certainement les paysages mais il faudra sans doute attendre que les débats soient passés par le niveau plus local.

Je pensais franchement qu'après les travaux des groupes de travail du Grenelle de l'Environnement durant l'été, les premières critiques fuseraient aisément, mais la conscience progresse. Espérons que le débat évitera l'écueil de la culpabilisation des consommateurss et l'auto-satisfaction des politiques et les remplacera par la responsabilisation des uns et le courage des autres.

A suivre avec attention, donc, car le calendrier va aller très vite. Des décisions sont attendues avant la fin de l'année, sans doute dès octobre si le programme est respecté.

Petit conseil, entre autre si la place de la science dans le débat vous intéresse : Chaque groupe de travail dispose d'une base bibliographique dont le contenu est significatif des propos tenus par les participants institutionnels. Une analyse de détail montre que la part des publications issues des grands instituts de l'Etat est dominante. Mais elle n'est seule.


Petit plus : Si vous utilisez la barre "EcoloInfo" sur votre navigateur, vous y trouverez plein de ressources et de lieux de débat sur le sujet. sinon, pourquoi ne pas télécharger ce module complémentaire qui fonctionne sur Firefox et Explorer, sur PC et sur Mac.

Et à propos du Grenellorama, regardez cette vidéo.
http://www.dailymotion.com/GrenelleDeLEnvironnement/video/4399142

mardi 28 août 2007

Recrutement d'un chargé de mission CDD

Le Groupement d'Intérêt Public Seine-Aval (GIPSA) porte le Programme Seine-Aval de recherche et d'aide à la décision en environnement sur l'estuaire de la Seine.
Il organise à la fin du mois d'octobre un séminaire à destination de la communauté scientifique, sur la thématique "rétrospective et paysage" dans le cadre de son axe de travail : "Restauration environnementale et reconquête de l'estuaire de Seine pas ses usagers".
Le séminaire, axé sur les partages d'expérience, facilitera et engagera la construction d'une stratégie scientifique pour les 6 prochaines années.

Pour organiser ce séminaire, Le GIP Seine-Aval recrute un chargé de mission pour une durée de 2,5 mois (le premier mois à mi-temps , la suite à plein temps de 35 h hebdo) ; la mission débutant dès que possible (septembre) pour s'achever le 15 novembre.

La mission comporte :
- animation du comité d'organisation,
- recherche et prise de contact auprés des organismes et personnes clés,
- préparation des interventions,
-suivi de l'organisation en collaboration avec l'équipe du GIPSA,
- réalisation de la synthèse du séminaire.

Le profil recherché est :
- bonne connaissance des disciplines liées au paysage,
- capacité rédactionnelle et de synthèse,
- autonomie dans l'organisation pratique d'un séminaire.

Pour toutes informations, contacter la coordinatrice scientifique par le biais du site web du GIPSA sur la page des contacts.

samedi 25 août 2007

JL Lemaitre


Voilà un court message pour vous faire découvrir un photographe qui a plus d'une corde à son arc... dont le paysage. Je vous en propose juste deux exemples pour vous faire une idée et vous invite à aller faire un tour sur son book en ligne.

Vous trouverez sur son site de très nombreuses photographies de Normandie, mais aussi d'autres régions.
Les couleurs sont toujours maitrisées. Parfois, il y a comme une vrai mise en scène du paysage.

Ce me semble être le cas sur les deux choisies, comme ce carré énigmatique devant le front de falaise. Land-art ?

Jean-Luc Lemaitre vous propose également des conseils pour vos propres clichés et vous permet de découvrir sur son site d'autres photographes qu'il aime.






Je partage avec lui l'intérêt pour Jean-Loup Sieff dont je vous propose le nu dans le paysage, paysage habité, si particulier, que voici.

vendredi 24 août 2007

Amouhoques

Le Jardin des Amouhoques est un lieu à la fois magique et si simple du Pays de Caux.
Situé au Mesnil Durdent, il présente la flore sauvage (j'aurais pu dire traditionnelle) du plateau cauchois au fil des talus de chemin du village et d'un jardin botanique. Les plantes y sont étiquetées en latin et français. Vous pourrez ainsi vous souvenir de ces noms, lorsque le promeneur que vous êtes se retrouvera dans la campagne.
Ces plantes sont les composantes de base, si discrète, du paysage cauchois.
Un centre de documentation complète le site et une belle salle peu recevoir les groupes.
(photo JF Lanzaronne)

En dehors de cette présentation très "promotionnelle", sachez que vous y apprendrez toujours quelque chose sur les plantes. Et puis, la chance aidant, vous rencontrerez peut-être Catherine Sauvage qui vous racontera plein d'anecdotes sur les façons d'utiliser les végétaux. Les plantes comestibles et les poisons, les remèdes et autres usages domestiques.

Ce lieu est à la fois un jardin savant, un site de plaisir, un véritable patrimoine, une image de la région et une promenade simple qui invite aussi à la rêverie. Par exemple en parcourant les contes de Maupassant qui évoquent ou décrivent cette campagne.

Pour vous y rendre, il faut aller près de Saint-Valery-en-Caux, et depuis Rouen, suivre les indications après le village de Sainte-Colombe.

Et l'amouhoque, me direz-vous ?
Et bien, il s'agit d'une plante simple de notre région, de la famille des asteracées, plus précisement une matricaire (matricaria inodora), parfois faussement nommée camomille.
Traditionnellement, cette plante était mise en bouquets offerts aux jeunes mariés de la région.

JARDINS DES AMOUHOQUES
Rue des Fougères
76460 Le Mesnil-Durdent
Tél : 02 35 57 14 20
E-mail : jardin.des.amouhoques@wanadoo.fr

Pour les deux derniers dimanches de vacances (le 26/08 et le 02/09), soyez à la mairie du Mesnil-Durdent à 15 h. Vous pourrez découvrir les plantes sauvages du Pays de Caux et leurs usages, le tout expliqué dans le cadre d'une visite guidée.
Le site (hors visites guidées) est d'accès libre et gratuit.

mardi 21 août 2007

L'éolien et le paysage sur France Inter

Ce soir (mardi 21 août) , de 19 h 20 à 20 h 00, l'émission "Le Téléphone Sonne" sur France Inter aura pour titre "Du Rêve et du Vent".

C'est du moins le titre officile annoncé sur le site de la station. Mais le journaliste qui en faisait l'annonce au journal de 13 h 00 a donné pour titre : "La guerre du vent aura-t-elle lieu ?"

Le débat portera sur la question qui oppose (opposerait) développement durable et protection des paysages (et de la nature et des oiseaux...). A croire que le débat ne porte que sur ces deux points.

Voici le texte de présentation de l'émission :

"L'énergie éolienne est inépuisable, elle est non polluante et elle alimente un business en pleine expansion. Mais ses opposants lui reprochent notamment de polluer les paysages contre un bénéfice écologique discutable.

Invités :

- Pierre Radanne, ancien président de l'Ademe ( Agence se l'environnement et de la maîtrise de l'énergie.

- Jean-Michel Germa, vice-président de France Energie Eolienne au sein du syndicat des énergies renouvelables.

- Michel Magerand, vice-président de l'association Vent de colère.

- Jean-Louis Butré, président de la fédération environnement durable.

- Tristan Guillosson, président de la LPO Aude."


Il faut souhaiter un élargissement du regard car à la lecture de la liset des invités, j'ai bien peur que le paysage comme élément de socialisation (tel que je l'entend) passe à la trappe. Vous aurez remarqué qu'aucun paysagiste, ou professionel de ce domaine ne sera présent.


Un état de ma réflexion sur ce sujet :

Si la volonté politique est de réellement promouvoir l'énergie éolienne (avec une possibilité d'utilisation locale hors circuit EDF et/ou avec un rachat de l'énergie à un prix non moteur de spéculation) alors, les choix paysagers peuvent être faits.

L'une des réponses fréquentes est : le paysage s'est bien adapté aux château d'eau, aux lignes électriques et aux autoroutes, il s'adaptera aux éoliennes.

C'est un façon de voir les choses... qui me semble notoirement insuffisante. Un château d'eau suffit à alimenter une commune mais pour l'alimenter en électricité, il faudra un groupe d'éolienne dont l'impact visuel (périmètre de co-visibilité, changement des lignes directrices patsagères, effet de hachurage de l'espace) est bien supérieur.

La comparaison est plutôt à faire avec la déchetterie ou la centrale nucléaire. Et dans ces deux cas, les communes ou communautés de communes qui ont accepter d'en avoir sur leur territoire y ont trouvé leur intérêt économique en gérant bien les abords et l'insertion. Pour les éoliennes, c'est le même phénomène qu'il convient de prendre en compte.

On parle souvent de "ferme éolienne". Mis à part le terme de "ferme" qui nous fait croire que c'est un élément naturel de l'espace agricole, cette notion d'entité large (on pourrait aussi parler d'usine ou de cntrale éolienne) montre une emprise au sol importante qui "sacrifie" une portion du pays pour en proteger les espaces qu'il parait souhaitable de ne pas dénaturer.

Espérons que le débat de ce soir permettra d'évoquer l'opposition entre le mitage paysager par des éoliennes un peu partout /contre/ le choix de zones d'implantations limités mais dévouées à l'éolien.


Ma préférence personnelle ira vers la seconde proposition, bien entendu.

Pour intervenir sur l'entenne : 01 47 24 70 00 à partir de 17 h 00.
Il est possible de podcaster l'émission sur le site de la station.

lundi 20 août 2007

Projet : Avenir Climat

Benka a lancé un projet de périple d'un an avec pour ambition de recueillir des témoignages de ceux qui luttent contre le réchauffement climatique en Europe et en Asie. La dégradation du climat et le besoin d'une information sur ce sujet au-delà de nos pays favorisés l'on amené à proposer ce parcours.
Benka habite à Autun (71), a 29 ans, est chargé de mission en développement durable dans une communauté de communes et est déjà très engagé dans le monde associatif.

Son voyage ne sera pas de tout repos mais il a un passé de voyageur confirmé.
Vous trouverez toutes les informations sur son blog : http://avenirclimat.info/

Au cours de cette aventure, il traversera de nombreux paysages et nous pourront échanger sur les dégradations, ou modifications non réfléchies, qu'ils subissent du fait de l'inconscience humaine. Peut-être découvrira-t-il également des gestions paysagères sources d'espoir pour tous.

Dans le texte ci-dessous, Benka présente lui-même son projet.


« Le climat change, et il est urgent d'agir ». Cette phrase est devenue tristement banale, je veux lui donner une image et rendre concret les solutions possibles.
J'ai travaillé 5 ans comme chargé de mission pour le développement durable dans une collectivité territoriale. Je milite depuis 7 ans dans des associations d'écologie et de solidarité internationale.
J'ai le projet de partir en 2008 à travers l'Europe et l'Asie. Mon but est de rencontrer les « témoins du climat » : associations, villes, entreprises, individuels… Il existe quantité de personnes à rencontrer pour parler du climat sous une forme concrète, lié à la vie quotidienne, au militantisme ou à un métier.
A travers mon voyage, je veux permettre à ces personnes touchées par le changement climatique de s'exprimer. Dans mes billets, je rapporterai leur vision de la modification de l'environnement et les changements qui sont intervenus dans leur vie quotidienne ou la pratique de leur métier.

Je souhaite traiter le changement climatiques sous deux angles :
* les pratiques : dans les domaines des transports, de l'énergie, de l'habitat, de l'urbanisme, de l'agriculture, de la sylviculture, de la consommation, des déchets,... comment les acteurs agissent pour s'adapter au changement du climat et diminuer leur impact ?
* la participation : le changement climatique est une évidence, mais au-delà du constat, comment les acteurs s'engagent ensemble pour répondre aux enjeux ? Le partage de l'information, les techniques de prises de décisions, la planification des actions, l'échange des points de vues sont également des facteurs de réussite. Comment passent ils du constat à l'action ?

Ces exemples seront transmis en France pour les faire connaître, notamment via des blogs. Si possible, je voudrais amener les lecteurs à modifier eux aussi leur manière de vivre pour diminuer leur impact sur le climat.
[…]
La présentation complète du projet est ici :
http://avenirclimat.info/post/2007/02/28/Avenir-Climat-%3A-presentati...
Pour me soutenir financièrement ou techniquement, rendez vous sur :
http://avenirclimat.info/post/2007/01/25/Soutenez-le-projet.
Mon budget prévisionnel est de 72 € pour une journée : vie quotidienne, matériel, communication et valoristaion de l'expérience au retour du voyage. 66 % de votre don est déductible de votre impôt. Un don de 72 € vous revient donc à 24 €.
Chèque à l'ordre d'Avenir Climat. c/o M. KUBIAK, le bourg, 71400 AUXY.

Et n'oubliez pas, pour diminuer vos émissions de gaz à effet de serre :
* N'utilisez l'avion qu'exceptionnellement. Prenez vos vacances du côté de chez vous, il y a sûrement des coins magnifiques que vous n'avez jamais visités. Sinon, prenez le temps et faite le trajet avec les transports en commun.
* Isolez votre maison de la chaleur et du froid, pensez aux énergies renouvelables, remplacez vos ampoules par des Basses Consommations. Vous gagnerez en confort, et des aides publiques peuvent vous aider à financer une partie des travaux. Renseignez vous auprès de votre Espace Info Energie
* Prenez votre vélo ou roulez plus doucement (80 km/h sur routes, 120 km/h sur autoroutes). Vous ne perdez pas de temps, et vous serez moins stressé
* Achetez moins, produisez moins de déchets, troquez avec vos voisins et triez vos déchets. Vous gagnerez en convivialité.
* Mangez moins de viandes, et surtout moins de bœuf. Essayez les recettes végétariennes, simples et pleines de saveurs.

Projet soutenu par Autun Morvan Ecologie (21), Réseau Action Climat - France, Les Amis de la Terre - France, Bourgogne Energies Renouvelables (21), Objectif climat (alsace), GRAINES (42), Yves RICHARD (enseignant-chercheur),Philippe PERRIN (eco-infirmier), effraie.org, réseau de blogs Freemen.

Benka a besoin de votre soutien, qu'il soit technique, financier, par le relais de l'information, ou tout simplement humain.

Paysage de l'Eau

Le 13 janvier dernier a eu lieu à Castrovillari (Parc National de Pollino - Italie du sud) un workshop sur "les Paysages de l'Eau", et dans ce cadre, Odile Jacquemin présentait l'expérience des atelier de paysage en littoral varois.
La lecture du paysage choisie se fait fait par le chemin de l'eau ; "rivière ou canal sont des entrées pour s'intéresser aux notions d'hydrologie, de topographie et d'écologie".

Sa démarche est fondamentalement multiscalaire et intègre le temps : "Comprendre les modes de changements est une nécessité. L'histoire du paysage renvoie au changement et à la conscience de l'histoire. ... La compréhension des différentes échelles spatiales permet de situer les connaissances dans le contexte européen et l'approche globale de lier histoire de l'art, histoire des jardins, politiques et droits ...".


En fait, Odile Jacquemin a une conception du paysage très liée à un itinéraire culturel, comme elle le dit elle-même, mais ce n'est pas que "la somme un peu ennuyeuse des histoires des lieux juxtaposés", l'histoire locale devient outil de développement local, et l'évocation des liens permet de dépasser un simple état des lieux.

Le résumé de la thèse d'Odile Jacquemin est disponible sur le site de MALTAE dont je vous invite à découvrir les activités. Elle est architecte, urbaniste et historienne du paysage.

samedi 11 août 2007

Retour et Mauvaise nouvelle

Mon retour de vacances est un peu mouvementé et je n'ai guère de temps pour poster de nouveaux message mais voilà une nouvelle qui me semble important. Elle concerne le paysage des USA et une plante particulièrement invasive. L'article est extrait du site Effetdeterre.fr et a été rédigé par Denis Delbecq. Merci à lui.
Pueraria montana pourrait bien devenir un fléau végétal susceptible de modifier de façon importante l'environnement américain, mais aussi celui de l'Europe en contexte méridional.

"Elle n’est pas sympa, la vigne kudzu. Introduite aux Etats-Unis en 1876 comme plante d’ornement, elle fut ensuite largement cultivée dans le sud du pays pour lutter contre l’érosion, avant qu’on la classe comme envahissante en 1953. Mais voilà, aujourd’hui elle couvre 3 millions d’hectares aux USA et on vient de découvrir qu’elle modifie la qualité de l’air. Et ce n’est pas une bonne nouvelle."

"Pueraria montana est du genre costaud. Cette liane peut grimper de 30 cm par jour, et atteindre 20 à 30 m de haut avec une vingtaine de tiges de dix centimètres de diamètre par pied. De quoi enserrer de beaux arbres et les casser sous son poids, ou les priver de lumière, grâce à ses grandes feuilles (belle galerie ici de plantes invasives). Vivace et coriace et il est particulièrement difficile de s’en débarrasser. Au Japon, où la plante est connue depuis plus de mille ans, on en tire toutes sortes de préparations culinaires et médicinales. Mais aux USA, c’est un fléau qui en plus modifie les sols."

"Car Pueraria fixe l’azote mieux que ses congénères et enrichit les sols au point d’être capable de stimuler les algues qui étouffent les cours d’eau. Et crache des oxydes d’azote, un truc pas terrible pour l’effet de serre. Pour s’en débarrasser, l’idéal serait un bon gros froid de canard l’hiver, du genre glaciation durable. Mais comme la plante est installée au sud-est des USA, et que le climat se réchauffe à la vitesse grand V, les étatsuniens ne sont pas près de s’en défaire. Dire qu’elle n’a pas trouvé de pollinisateurs dans la région et qu’elle se contente de se développer par ses racines et par stolons…"

"Aux dernières nouvelles, Pueraria a été repérée en Italie en 2004, puis en Suisse et l’Organisation européenne pour la protection des plantes s’en est émue. Imaginez un peu qu’elle s’adapte à notre climat hexagonal…"
Source: congrès de la Société écologique américaine qui se déroule cette semaine à San José (Californie)

Image © Université de Floride/Ann Murray