mardi 24 août 2010

Humour avec Supporterre

Voilà bien longtemps que je n'avais pas regardé les déjantés-décalés des Supporterres.
Allez un petit coup de protection de la planète avec ceux qui vont la sauver !!!!!!!

ils ont disparus depuis 2 ans mais les images sont là pour témoigner.
http://www.youtube.com/user/supporterre

lundi 23 août 2010

Erosion modélisée

Les processus d'érosion sont indissociables de la construction de nos paysages. Je vous propose de découvrir les très belles modélisations des principes fondamentaux de l'érosion hydraulique. L'animation fait partie d'une projet de recherche du laboratoire en mathématique appliquée Jean Kuntzmann. Même si des problèmes de proportions d'échelles existent, l'aspect volontairement artistique des présentations les rend plus aisément compréhensibles.

Vous pouvez voir le site de l'équipe avec la publication de référence
http://www-ljk.imag.fr/Publications/Basilic/com.lmc.publi.PUBLI_Inproceedings@117681e94b6_fff75c/index_en.html

ou simplement visionner le petit film sur YouTube.
http://www.youtube.com/watch#!v=9kLoZShDr0o&feature=related

vendredi 20 août 2010

Espace rural à la loupe

Le titre de mon post est emprunté à l'ouvrage édité il y a quelques mois par les Presses Universitaires François Rabelais de l'Université de Tours.
Il s'agit de la thèse soutenue en 2007 par Nicolas POIRIER avec un nouveau titre pour son édition :
Un espace rural à la loupe : paysage, peuplement et territoires en Berry de la Préhistoire à nos jours.


Le titre original de la thèse était : Un espace rural en Berry dans la longue durée : expérience de micro-analyse des dynamiques spatio-temporelles du paysage et du peuplement dans la région de Sancergues (Cher).

L'étude est centrée sur un espace assez limité couvrant la surface des trois communes de Sancergues, Charentonnay et Saint-Martin-des-Champs, toutes trois dans le département du Cher à un jet de pierre de La Charité-sur-Loire. Ce cadre très local est bien souvent dépassé pour collecter une information pertinente, par exemple en matière de réseau viaire ou de contexte historique et archéologique.

Le travail est bien structuré (comme la thèse dont il est issu) et permet une bonne compréhension de la démarche. De très nombreuses sources sont exploitées, et les connaissances, en particuliers historiques, mobilisées forment un ensemble qui permet réellement de interroger sur la géographie de ces trois communes.

Mais de quoi parle Nicolas Poirier.

De territoire ?
Avant tout de planimétrie. On assiste à une large démonstration d'archéogéographie (qui ne dit pas son nom). Elle est heureusement enrichie par diverses sources dont des analyses physico-chimiques attestant des pratiques agricoles plus ou moins anciennes. Mais ce collectage ne cherche pas à mettre en évidence des points ou des éléments de structuration fort. Il vise à lire, à partir des éléments forts attestés du territoire, leur rôle, leur impact dans l'environnement. Avec cette démarche, peu de chance de mettre en évidence de véritable axes ou pôles de structuration de l'espace qui ne soient déjà connus.

De paysage ?
Sûrement pas ! Même si la présence de la végétation est réelle dans les sources historiques, il est surtout question d'occupation du sol et d'exploitation des ressources végétales disponibles. Le modelé du sol est bien peu évoqué, pas plus que les notions de dynamique des végétations ou de phytosociologie. Et les seuls usages semblent être agricoles. C'est là un problème récurent en archéologie du paysage qui prétend trop souvent parler de paysage sans définir ce dernier.

De peuplement ?
C'est le propre d'une démarche archéologique. Le peuplement et son impact sur l'espace environnant sont bien au coeur de cette étude. Les questions, et les réponses, posées sur l'impact de ces peuplements, allant jusqu'à définir un indice de l'intensité de l'occupation sont tout à fait pertinentes et méritent d'être approfondies.

Je suis donc sorti de cette lecture satisfait sur sa clarté mais un peu frustré sur ces réponses et certains points de méthodes ... même si les objectifs poursuivis semblent bien identiques au mien.
Un réel souci de compréhension de la dynamique des espaces et des paysages qu'ils portent reste au centre, parfois dissimulé, de nos recherches, et de celles de Nicolas Poirier en particulier. Et une volonté de participer à la construction de nos paysages de demain est toujours présente dans les envies scientifiques de la population des historiens et archéologues de paysages à laquelle j'appartiens.

Une lecture pour finir vos vacances ?

POIRIER Nicolas (2010) : Un espace rural à la loupe : paysage, peuplement et territoires en Berry de la Préhistoire à nos jours. Presses UniversitairesFrançois Rabelais de Tours, 232 p., 30 €.



Je ne vais pas manquer de vous en proposer d'autres pour pour le reprise.

vendredi 13 août 2010

Le vrai prix du lait

Je vous recommande la lecture de cet article d'Antonin Sabot qui a prit le temps de calculer le vrai prix de la tonne de lait.
Sans pouvoir extrapoler trop facilement, je suis désolé de vous confirmer, mesdames et messieurs les éleveurs que votre employeur semble bien être l'Europe avec les subventions qu'elle vous attribue. Notre paysage rural est donc en grande partie entretenu par des "fonctionnaires européens" !
http://monde-rural.blog.lemonde.fr/2010/08/13/combien-coute-vraiment-un-litre-de-lait/#xtor=RSS-3208

jeudi 12 août 2010

L'arbre

Vous aimez les "beaux" paysages ... malgré tout ce que l'expression comporte de subjectivité !
L'Australie est bien souvent un pays magique qui fait rêver mon envie de paysage.

Si vous êtes comme moi, ne manquez pas le film "L'arbre" qui est sorti hier sur les écrans. Ecrit et réalisé par Julie Bertucelli (son second film) d'après un roman de Julie Pascoe : Our father who art in the tree.

Charlotte Gainsbourg au visage très expressif, partage la vedette avec la jeune Morgana Davies, à la spontanéité bluffante, et avec un immense figuier.
Les images sont carrément magiques. Le jeu des acteurs va juste où il faut. L'histoire, à la limite du fantastique, peut-être, n'en demande pas plus pour vous séduire. Une émotion à la bonne mesure. Et un paysage !

Préférez la VO avec le parler de Charlotte Gainsbourg très "jeune fille élevée en France" et celui de la petite Morgana que vous pourrez comprendre sans lire les sous-titre.

Lire la belle critique de Marion Pasquier sur Critikart. Sauf si vous voulez garder le secret de l'histoire car elle en raconte un peu trop à mon goût.
J'aimerais tout de même bien savoir si ça existe vraiment un arbre qui pousse si vite. En tout cas, l'arbre du film existe en vrai.

Lien vers la bande annonce.
Dans la vie, vous pouvez être heureux ou triste. Moi, j'ai choisi d'être heureux.

mercredi 11 août 2010

Matt Simmons est mort

Le nom de ce banquier ne vous dit sans doute rien, pas plus que le nom de son cabinet d'expertise Simmons & C°.

Si je vous dis "Twilight in the desert" (rien à voir avec la série de livres à succès de Stéphenie Meyer), vous pouvez peut-être faire le lien avec l'Arabie Saoudite, pays qui est au centre de ce livre de Matt Simmons.


Il y développe une théorie, créée par King Huppert, sur le pic pétrolier (the peak oil) où le financier qu'il est donne raison au géologue. Il demande surtout une plus grande transparence de la part des pays producteurs et des sociétés exploitantes des réserves pétrolières afin de mieux prévoir l'avenir, anticiper les changements fondamentaux qui finiront par survenir de l'après-pétrole, et éviter une spéculation sans raison sur les produits qui ont sont dérivés.


Aujourd'hui, où l'on commence à mesurer l'impact du pétrole dans notre société, dans l'aménagement du territoire et nos paysages, avec ce que cela comporte d'irréversible, la fiabilité des informations sur les ressources énergétiques n'est toujours à l'ordre du jour. Elle devrait pourtant figurer au premier plan de nos préoccupations. Pour garantir le statut quo pacifique actuel entre producteurs et consommateurs, pour mieux préparer les alternatives, pour faciliter les prises de conscience des populations. La fuite du puits du Golfe du Mexique pourrait servir de leçon, non seulement pour la prise en compte du risque environnemental, mais aussi pour mesurer à quel point cette ressource est précieuse et non renouvelable.
Attendons donc la prochaine catastrophe ! Et il faut continuer de répéter les demandes de transparence des gouvernements et des sociétés pétrolières déjà demandées par Hupper et Simmons depuis plusieurs années sur les productions, consommations et états des réserves de l'ensemble des pays.