lundi 29 novembre 2010

La paysage du blé

Sur une surface totale de près de 10 millions d'hectares cultivés en céréales en France, la moitié est ensemencée en blé, essentiellement des variétés Apache et Caphorn. La diversité, même au sein des variétés reconnues au catalogue français des variétés végétales cultivées, reste limitées. En fait, plus de 250 variétés de blé tendre et 56 variétés de blé dur sont disponibles. Mais cette année pourrait bien marqué un changement. En effet, en 2010, la récolte a confirmé la stagnation des rendements, alors que ceux-ci étaient en hausse quasi constante de puis 1950. Cette stagnation est amorcé depuis 1995.



En fait, le réchauffement climatique serait en cause. Les études rendues par Arvalis et l'Inra ont démontré que ni les maladies, ni l'origine des semences, ni la qualité des engrais n'étaient responsables. Les études de températures depuis 1955 montre une corrélation entre chaleur et baisse du rendement. Les fins de printemps de plus en plus sèches en moyenne induisent un stress. L'effet en est empiré par les échaudages thermiques, courtes périodes de fortes chaleurs qui bloque le remplissage des grains et font baisser la productivité. On attendait un effet bénéfique du réchauffement sur la photosynthèse du blé par l'aspect dopant du taux de CO2.
Si cette analyse est bonne, la campagne française est en train de changer doucement sous nos yeux, même si pour le moment les régions Bretagne et Picardie semblent épargnées. La Normandie tient un rôle particulier avec une hausse de ses productions en continue depuis 15 ans et les surfaces en céréales panifiables multipliées par 4.

Et en poussant le regard à l'étranger, l'Afrique du Nord est passée au blé dur.

cliché INRA (Institut National de Recherche Agronomique)


Quelques références :
http://www.campagnesetenvironnement.fr/le-rechauffement-facteur-du-plafonnement-des-3751.html

http://www.paysan-breton.fr/article/11176/ble--une-etude-menee-par-l%92inra-et-arvalis.html

http://www.semencemag.fr/ble-climat-cereales.html

http://marchedescereales.over-blog.com/article-le-ble-prend-un-coup-de-chaud-55068918.html

vendredi 12 novembre 2010

Etats généraux du paysage - suite

Le collectif des Etats Généraux du Paysage organise une journée de rencontre à Paris, au siège du Conseil Economique, Social et Environnemental, le Lundi 22 novembre.

Le thème est "Paysage, fil conducteur du développement durable des territoires".

Cette journée est coordonnée par les fédération nationales des SAFER et des CAUE et conduite sous l'égide du Réseau Rural Français. Cette dernière structure est une émanation de l'Europe dans le cadre de l'application du règlement communautaire de développement rural pour la période 2007-2013.

La journée est censée présenter le bilan de 20 démarches paysagères. Elles se sont déroulédans le Nord-Pas-de-Calais, en Alsace, en Lorraine, en Pays-de-Loire ... mais aucune en Normandie. En fait, il va surtout s'agir de reprendre trois thématiques principales et de débattre autour d'elles, sans doute avec le supports des exemples ponctuels.
Les trois scéances thématiques ont pour titre respectifs des questionnements irresolus :
1 - Quel apports du dialogue entre acteurs urbains et ruraux autour du paysage ?
2 - Accueil et mobilité : un nouveau défi pour les paysages ?
3 - Ressources naturelles, activité agricole et paysages : des bénéfices réciproques ?

Malgré toute l'estime que je porte au travail de Régis Ambroise, qui concluera la journée, je crains bien que cette journée ne soit qu'une forme de validation des expériences associant paysage et agriculture et menées depuis une dizaine d'années par l'actuel Ministère de l'Alimentation, l'Agriculture et de la Pêche (MAAP). Cette journe reste porteuse d'une véritable démarche où le paysage est une entrée de lecture pour aller vers une gestion cohérente des espaces ruraus ou péri-urbain. Elle va donc se confronter aux deux problèmes majeurs de nos espaces de vie : la banalisation d'une part, et la consommation d'espace par l'urbanisation d'autre part. Une publication de ces travaux serait utile afin de prendre réellement conscience du sous-titre de la journée du 22 novembre : "expériences de démarches paysagères au service des projets de territoires."

http://www.projetdeterritoire.com/index.php/Agenda/Paysage-fil-conducteur-du-developpement-durable-des-territoires

mercredi 10 novembre 2010

Italie, ton patrimoine fout le camp !

Grève générale dans les institutions culturelles italiennes

A l'appel de l'Association nationale des municipalités italiennes (ANCI), de nombreux musées, monuments et bibliothèques gérés par les communes italiennes, seront en grève le 12 novembre 2010. Ces institutions entendent ainsi protester contre les réductions budgétaires prévues par le gouvernement Berlusconi. Les portes des musées, monuments et bibliothèques des principales villes touristiques de la péninsule resteront fermées pendant cette journée.
Certains sites envisageraient cependant d’ouvrir gratuitement et d’accueillir le public.


Cette grève de grande ampleur a été décidée afin de protester contre les réductions drastiques prévues pour le budget de la culture. D’ici trois ans, le budget de la culture en Italie devrait chuter de 280 millions d’euros. La diminution du seul ministère de la Culture se chiffrerait à 58 millions d’euros par an. Le ministre, Sandro Bondi, a annoncé à plusieurs reprises qu’il démissionnerait si ce budget était appliqué par son gouvernement.
La question de la propriété des monuments italiens a été l’objet de plusieurs différends ces derniers mois ; car l’Etat, en sa qualité de propriétaire, empoche à ce titre les recettes générées, alors que les frais de fonctionnement incombent aux municipalités.

Cette grève intervient au moment même où un des édifices majeurs du site archéologique de Pompéi, "la Maison des Gladiateurs" vient de s'effondrer. Cette perte considérable de de l'héritage culturel italien est ressentie comme une catastrophe par les archéologues et le public. Elle est une parfaite illustration de l'incurie du gouvernement italien qui, tout en réduisant les crédits, s'est révélé incapable d'assurer un entretien efficace et continu depuis un demi-siècle.

Texte diffusé par SUD Culture Solidaires, le 10 novembre 2010

Je vous invite à consulter ces liens :
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/11/06/97001-20101106FILWWW00457-une-maison-de-pompei-s-ecroule.php
http://www.lematin.ch/actu/monde/tresors-culturels-italiens-fragilises-manque-fonds-346066
et aussi ce commentaire qui élargit le contexte :
http://histoiritales.blogspot.com/2010/11/draquila-pompeien-tous-cas-litalie-qui.html