mercredi 31 octobre 2007

RdV Blogs Rouennais

Réunion des blogueurs rouennais le 8 novembre 2007, à 20 h 30 au Riff, 32 rue Le Nôtre.

Ce sera l’occasion de se rencontrer, auteurs de blogs, commentateurs et simples lecteurs.

Vue de l’extérieur

Le bar annonce en devanture la gratuité du Wifi pour ses clients : on peut donc normalement venir avec son ordinateur portable.

Pour les plus courageux, le bar reste ouvert jusqu’à 2h du matin.

La règle du jeu est simple : chacun règle ses consommations.

Le Riff

Le Riff
32 rue Le Nôtre

76000 Rouen
02 35 08 51 63



Moi, j'y serais vers 21 h.

Info reprise de http://www.grand-rouen.com/

mardi 30 octobre 2007

Rendez-Vous CAUE - Gilles Clément - 07/11



Parmi les acteurs et "activateurs" du monde du paysage et du jardin, certains sont plus marqués que d'autres, par leur qualité de réflexion et leur indépendance d'esprit, par leur savoir-favoir et leur savoir-être, par leur simplicité et l'art de nous dérouter.


Gilles CLEMENT fait partie de ceux-là.


Il sera à Rouen pour une conférence, en réponse à l'invitation du CAUE 76.

Le Mercredi 7 Novembre 2007 à 14 h 30

Hôtel du Département - Rouen.

Il est l'inventeur du Jardin Planétaire, qui met en scène la diversité des êtres et le rôle gestionnaire de l'homme sur cette diversité. Il est également l'auteur de nombreux ouvrages dont mon préféré est "Le dindon et le dodo". Il est aussi le concepteur du Jardin en mouvement et du Tiers Paysage.

Oui, le jardin-Terre est habitable, si nous acceptons de ne pas blesser la terrede la soigner, de favoriser les échanges entre êtres vivants, de nous comporter en jardinier respectueux de la nature et de produire sans épuiser.

Jardinier et paysagiste, Gilles Clément devrait nous enchanter, nous interroger sur la vie comme un bien précieux, précaire et donc épuisable, et nous inviter à regarder notre Jardin-Terre avec un autre regard.

Un rendez-vous du CAUE à ne pas manquer.


vendredi 26 octobre 2007

Ronds Points Brestois

Si vous lisez ce blog de temps à autres, peut-être avez-vous lu le post sur le livre de Nicolas Chaudun.
Il y a dans ce livre un très beau cri d'alerte sur les ronds-points.
Pour aborder ce sujet (et ce ne sera surement pas la dernière fois) je vous propose un texte extraordinaire d'un groupe brestois qu'il vous faut découvrir : Les Goristes

Mélange de Gorets et de Choristes, il sont huit et portent les tee-shirt avec les lettres du nom de leur groupe
:

le “G”, Christian Desnos : chant, accordéon diatonique
le “O”, Patrick Audouin : guitare, piano, chant
le “R”, Fañch le Marrec: chant
le “ I”, Yvon Étienne : chant
le “S”, Jacquy Thomas: basse, chant
le “T”, Jean Paul Ferrec: chant
le “E”, Jacky Bouilliol: claviers, accordéon, chant et monologue
le “S”, Henry Girou: chant.

Voici donc un de leurs textes, consacré aux ronds-points, pour lesquels la Bretagne est une véritable terre d'accueil.



Les ronds-points (paroles et musique: Henry Girou)

Un vrai fou du volant, à cent quarante à l’heure,
Déboula nuitamment dans la rue Louis Pasteur.
Cet acte de givré, cette conduite imbécile,
Allaient vite entraîner des réactions débiles.
Les personnes compétentes de l’ urbanisation,
Ces grosses têtes pensantes furent en ébullition,
Lancèrent au p’tit bonheur des investigations
Quand un des ingénieurs dit: j’ai la solution !

Refrain :
Un rond point ou deux ronds points
des ronds-points petits, gros, carrés, ovales ou bien ronds
En campagne ou urbain, le rond point c’est le fin du fin c’est la solution

Adieu aux quatre voies des boulevards et des routes
Car ces esprits étroits nous ressortent leurs " bi-routes "
Ça fait plein d’ entonnoirs tous ces foutus ronds-points
Bouchons matin et soir tous les jours de turbin.
Les bus articulés sont désarticulés
Aux passages piétonniers on n’ ose plus traverser
Mais chez les fiers penseurs de l’urbanisation
C’est le même ingénie qui trouve la solution.

Refrain :
Le rond point un peu plus loin
plus petit plus gros plus ovale plus carré ou plus rond
En campagne ou urbain
le rond point c’est le fin du fin c’est la solution
On s’ demande avec inquiétude si nos décideurs ne sont point ronds
Il faut sûrement faire plein d’ études pour pouvoir être aussi con

Un papy Alzheimer roule sur la voie express
A soixante cinq à l’heure mais dans le sens inverse
Les autos dans le bon sens arrivent à l’éviter
Coup de bol coup de chance il n’y a pas de blessé
Si l’ on veut que ce stress demeure exceptionnel
Modifions voie express et pont de Plougastel
A l’équip’ ment les penseurs ne sont pas légion
Un de ces “high glandeur” dit: j’ai la solution !

Refrain :
Des ronds-points plein de ronds-points
des ronds points sur l’ pont d’ Plougastel
à chaque r ioute , chaque chemin
En campagne ou urbain le rond-point c’est la solution c’est le fin du fin

Entre l’ rond-point des champs et le rond-point des villes
on “rondpointise” gaiement On “rondpointise” plus d’ mille
Villes, villages ou hameaux tout l’ monde a son rond-point
Et passent pour des blaireaux ceux qui n’en ont pas un
Des ronds-points majuscules fleuris de vieux gréements
Et d’autres ridicules des minus en ciment
D’un côté les chauffeurs qui jurent à foison
Et de l’autre le chœur des marchands de goudron.

Refarin :
Les ronds-points vive les ronds-points
les ronds-points petits gros carrés ovales ou bien ronds
En campagne ou urbain les ronds-points c’est le fin du fin pour faire du pognon
On s’ demande avec inquiétude si nos décideurs ne sont point ronds
Il faut sûrement faire plein d’ études pour pouvoir être aussi con .

Quand un autre crétin à cent quarante à l’heure
Traversera les ronds-points de la rue Louis Pasteur
Aux services urbains on innovera encore:
Remplaçons les ronds-points par des feux tricolores
Remettons en quatre voies les boulevards et les routes
Fin de l’esprit étroit supprimons nos " bi-routes "
Pas mieux que les feux pour supprimer les bouchons
Et on rendra heureux les marchands de goudron.

Refrain :
Quand les ronds-points vaudront plus rien,
les ronds-points petits, gros, carrés ovales ou bien ronds
En campagne ou urbain les feux tricolores redeviendront la solution
Faire et défaire c’est une certitude c’est le rôle de l’urbanisation
Même si on en a pris l’habitude y en a marre d’être pris pour des cons .

mardi 23 octobre 2007

Grenelle de l'Environnement - Rapport Laville

Bettina Laville vient de rendre son rapport sur les consultations régionales tenues dans le cadre de la phase 2 du Grenelle de l'Environnement.
Il est édifiant à plus d'un titre, ce rapport qui nous montre presque que tout va pour le mieux dans le monde de la concertation. Les débats se sont déroulés de façon libre et sans problème !!!
Bref, les préfets ont bien travaillé.

Je vous laisse juger de la portée du Grenelle avec cet article d'Isabelle Delanoy. Mais, je voulais juste attirer votre attention sur la page 41 du rapport Laville : Les chapitres manquants.
Les groupes régionaux ont noté l'absence dans les groupes nationaux de l'eau (politique de gestion, eaux usées), de la mer (pêche, loi littorale), de la filière bois, et du paysage.

Le rapport dit à ce dernier propos : "Tous les aspects du paysage ont été relevé comme manquants complètement dans les rapports nationaux. Ceci a été d'autant plus regretté que c'est dans la problématique du paysage que doivent s'allier toutes les composantes de la réglementation protectrice ou des règles de production. de nombreuses associations se sont exprimées en ce sens."

Il reste donc du pain sur la planche pour faire re-entrer le paysage dans la sphère politique car depuis plusieurs années, il en est totalement absent.

lundi 22 octobre 2007

Saint Adrien


Il y a quelques jours, je parlais des entrées de ville à l'Est de Rouen. Dans le hameau de Saint Adrien, sur la commune de Belbeuf, l'ancienne route nationale 15 (RD 6015) a été réaménagé avec une chaussée plus étroite et la couleur bleue (de l'Agglo ?) s'est installé dans le paysage.

Et là, ce n'est pas vraiment une réussite. Difficile d'échapper à la présence d'un lampadaire alors que la vision de la chapelle Saint-Adrien et de la maison du servant de la chapelle avec sa source.

Le paysage est assez fermé, mais la vision verticale du lieu sert la présence d'un édifice religieux si particulier. La chapelle est dite "semi-troglodytique" car une partie de la nef se trouve creusée dans la roche.

A l'intérieur, une statuaire de qualité est encore présente et les vitraux ont été refait durant les 10 dernières années par des artistes régionaux . Les thèmes sont variés et celui du pèlerinage est présent, car le lieu était apprécié par la ferveur populaire.
La photo en bas de ce message représente le vitrail de la procession par Jeanmarc. On y note la présence des iles de la Seine et un rendu de la végétation ambiante qui respire la sérénité.
Saint-Adrien était invoqué pour aider les jeunes femmes qui n'avaient pas trouvé de mari, les prières étaient fixées avec des épingles sur le socle de la statue du saint. Aujourd'hui, le rite se poursuit encore, mais les prières sont surtout consacrées à la recherche d'un emploi ou à une demande de soulagement de personnes dans la détresse... bref, les maux et les prières évoluent avec les époques.

A côté (à gauche) de la salle des Colonnes, prenez le chemin, puis à gauche, la chapelle est au sommet d'une belle volée de marches.

Et une fois parvenu à la chapelle, vous découvrirez une vue sur la seine totalement inédite, avec La Chapelle d'Harblay en face de vous et la boucle de Rouen dans sa grande courbe.

De chaque côté de la chapelle, la falaise calcaire, très dégradée par l'érosion, menace même de effondrer et à été renforcée par un filet et des câbles.


Le site est très sympathique, et le Moulin Rose, dancing très fréquenté le week-end, reste le témoin d'un hameau anciennement très vivant avec ses guinguettes dignes des bords de Marne.
On raconte en outre que c'est dans ce village que l'abbé Soury a inventé sa fameuse Jouvence, produit indispensable pour soulager des lourdeurs dans les jambes.

Et Saint-Adrien possède aussi le manoir des Ifs, qui domine la courbe de la route, belle bâtisse qui fut un hotel-restaurant où j'ai eu la chance de diner, il y a quelques années. Table dans une petite alcôve, éclairée au chandelle avec vue sur la Seine... magie du lieu.

Quelques autres hameaux ou villages de la vallée de seine partagent l'aspect de ce site. On pensera à Connelles, La Fontaine à Henouville, Orival...
Privilège de la vallée, qui par les oppositions topographiques entre ses deux rives, fabrique des paysages inédits.

dimanche 21 octobre 2007

Paysage de l'Oise


Un livre qui prend la dimension du paysage, celle du terroir et de ses héritages historiques. Ce livre est signé Jean-Marc POUPINEAU ; son titre : "L'Homme et le hameau dans le Val-de-Rouanne".
Comme le sous-titre l'indique, cet ouvrage édité en numéro spécial par la Revue Archéologique de Picardie traite de "la formation d'un paysage au bâti semi-dispersé de l'Antiquité à la fin du Moyen âge". C'est donc tout le processus d'anthropisation d'une vallée qui est abordé ici. L'auteur, historien médiéviste et géographe, développe en 3 parties la mise en place de l'anthropisation, puis la prospérité durant le moyen âge classique, et enfin la reprise de la polynucléarisation au bas moyen âge.

Ce livre ne sera disponible qu'en fin d'année mais vous pouvez souscrire dès maintenant auprès de la Revue archéologique de Picardie, 47 rue du Châtel, 60300 SENLIS, et ceci au prix de 36 € franco de port jusqu'au 10 décembre.

jeudi 18 octobre 2007

Séminaire Seine-Aval

Voici le détail du programme du séminaire organisé par le GIP Seine-Aval la semaine prochaine.

Jeudi 25/10
9h30 / 12h00 - Le Paysage, visions multiples
N. BLANC : La paysage au cœur du projet environnemental et esthétique.
M. de la SOUDIERE : Les hauts lieux paysagers... mais les autres ?
B. LECOQUIERE : Le paysage du géographe.
J.-P. BERIAC : Le paysage de l'historien.
J.-C. GOULIER : Le regard du paysagiste.
M. CHEVE : L'économie du paysage
J. CLOAREC : Sensibilité sociale au paysage.

14h00 / 14h45
Echanges et discussion

15h45 / 16h40 - La boîte à outils du paysage
P. FAJON : L'archéogéographie pour lire le paysage.
J.-M. GANTIER : Les outils règlementaires et la politique de l'Etat.
D. QUESNAY : De la campagne photographique à l'observatoire photographique des paysages.
B. MENGUY : Le paysage, outil de négociation et de sensibilisation.

16h40 / 19h10
D. MOUCHEL : La création contemporaine photographique "Territoire, paysage et socialisation"
Film "A la découverte de la Seine" - Musée de la Marine de Seine.

Vendredi 26/10
8h30 / 11h30 - Reconquête et restauration environnementale à dimension paysagère
O. SIROST : Qu'est qu'un espace qui fonctionne et la place du paysage dans cet espace ?
J.-M. BEREPION : Prospective - La reconquête du paysage dans la boucle. d'Anneville-Ambourville.
M. AMELINE : Les coteaux de Seine.
D. GIRARDCLOS : Chantiers d'écologie urbaine.
V. VERRECKT : Le Parc Ecologique du Chemin de l'Île Nanterre.
C. MORICE : Les carrières de la boucle des Andelys.
M. LEMARIE : Marne vive.
A. VESPIEREN et M. BROWN : Le Land Art à la reconquête des paysages de Dieppe.

14h00 / 16h30
Groupes de travail


... on va pas s'ennuyer... deux journées denses.

mardi 16 octobre 2007

Entrée de ville - Rouen Est

Mais où se trouve l'entrée de ville de Rouen en venant de Paris par la RN 14. Franqueville-Saint-Pierre nous en impose une au carrefour de la Garenne avec un rond-point éclairé de façon assez spectaculaire. Mais l'entrée n'est elle pas plutôt juste avant Mesnil-Esnard, à la séparation des routes vers Darnétal et Bonsecours, avec ce grand rond-point sans caractère.
A moins que ce ne soit encore plus loin, lors de la descente de la côte de Bonsecours lorsque la vue sur Rouen se dégage sous nos yeux. Et quelle vue !
Et par la RN 15, requalifiée RD 6015, entrons-nous dans Rouen sur les quais, entre le coteau et l'incinérateur inutile. Ou bien, est-ce au niveau du bar le Brazza ?
Il semble bien que la vrai entrée dans Rouen, pas dans l'agglo mais dans la ville soit le carrefour Saint-Paul. Entrée de ville monumentale, consacrée toute entière à l'automobile, où le piétons doit se faire discret pour ne pas finir sous les roues, où l'église Saint Paul n'est plus qu'un spectre noirâtre et désincarné, où la moindre bordure de trottoir accessible est transformé en parking, où la ville et tout sauf accueillante.

Alors, en cherchant une entrée à son Agglo, Rouen a oublié de chercher une belle entrée à sa ville côté Est.

Je repense à cet article paru dans Paris-Normandie en début septembre (PN - Edition de Rouen 04/09/07) intitulé "L'Est laisse à désirer". On pouvait lire : "Sur quelques centaines de mètres, trois communes se succédent Amfreville, Bonsecours et Rouen. Là, 17000 véhicules (rien que sur l'ex N15) filent chaque jours vers les quais de la rive droite... Un trafic asphyxiant, voilà la plaie du quartier."

Le seul point positif est l'espoir de l'aménagement du quai, à l'emplacement de la déchetterie, dont le déménagement est programmé. Allons-nous voir un beau paysage de plaisir dans un contexte non traité, en deshérance ? Il faut tout faire pour que la place Saint-Paul donne enfin une image d'accueil de la ville, une image où la place du citoyen n'est pas celle de l'automobiliste.
Edgar Menguy (adjoint chargé de l'urbanisme) déclarait en septembre que si il n'y avait rien de fait (et rien d'envisager non plus), c'est parce que l'asphyxie routière doit être résolue par le contournement Est et qu'il n'y a pas d'opportunité foncière. Et qu'il y aura la renaturation du pied de la colline Sainte-Catherine. La seule volonté politique semble être sur le quartier du Pré-au-loups.

Sans volonté politique, ce n'est pas demain que ce quartier reprendra visage humain.

jeudi 11 octobre 2007

Enquête dans le cadre du Grenelle de l'Environnement

Il suffit de cliquer sur le lien et de répondre aux questions. La relation entre paysage et qualité du cadre de vie n'est plus à démontrer.
Si vous agissez au niveau local pour votre paysage, vous avez sans doute penser au niveau global sur la survie de notre planète ; selon le bon vieux théorème : agir local, penser global.

http://www.wwf.fr/actualites/


Merci

lundi 8 octobre 2007

Paysage dans l'estuaire de Seine - Rouen - 25 ET 26/10/07

Le GIP Seine-Aval est une structure mixte qui pilote, anime et finance un vaste réseau de recherche sur l'estuaire de Seine, du barrage de Poses à la mer.


Dans le cadre du Programme Seine-Aval 4 (2007 - 2012) est organisé un séminaire sur la thématique des paysages de l’estuaire de la Seine. Il fait suite à un premier séminaire qui s'est tenu les 4 et 5 juin 2007 au Havre sur la problématique de la restauration. Il apparait en effet que la prise en compte de la dimention paysagère est essentielle pour comprendre la dynamique globale de l’estuaire de la Seine et pour anticiper ou impulser les évolutions à venir.

La pluralité des diciplines scientifiques qui interviennent dans ce domaine montre la complexité qui se cache sous l'apparente évidence de ce qu'est le paysage.
Même si le but général est de progresser vers une première vraie démarche pluridisciplinaire, deux objectifs doivent être mis en avant.

  • la mise en commun et le partage des approches disciplinaires, des visions, des connaissances, des outils et des expériences autour de la thématique des paysages ;
  • la mobilisation de nouvelles équipes de chercheurs en vue de l'élaboration d'un projet intégré pluridisciplinaire dans le cadre de la restauration environnementale des sites pilotes dans un premier temps et à l’échelle de la Seine aval à long terme.

Organisé en trois sessions de travail, le séminaire abordera d'abord les lectures disciplinaires, ; sans doute pour mieux les transcender ensuite. Puis une seconde session fera le tour des outils et des acteurs selon la prise qu'ils ont sur le paysage. La troisième session abordera des expériences "vécues" de restaurations paysagères.

L'ensemble sera accompagné d'une exposition, d'une table-ronde pour faire échanger des invités - acteurs du paysage, sans oublier l'approche artistique et culturelle.

Ces journées (jeudi 25 et vendredi 26 octobre) se dérouleront à la Chambre de Commerce et d'Industries (CCI) de Rouen, Palais des Consuls, sur les quais, rive droite, près du théâtre des arts.

Plus de détail ici.

Je pense qu'il faut s'attendre à des moments d'échange importants durant ces deux journées. Les programmes de recherche qui vont s'y structurer ou développer seront forcément porteurs d'interdisciplinarité.

samedi 6 octobre 2007

Paysage et carrière

Cette fin de semaine (vendredi 5 et samedi 6 octobre) se déroulent les journées "portes ouvertes" sur les carrières et exploitations de granulats en Haute-Normandie, organisées par l'UNICEM Normandie et les sociétés Lafarge, Cemex, CBN, Stref et quelques autres.
Ces exploitations sont particulièrement "traumatisantes" pour le paysage. on a souvent qualifié de verrues ces extractions.
Aujourd'hui, ce sont aujourd'hui des lieux d'exercice pour les paysagistes car les exploitations un véritable plan de remise en état qui n'est plus, comme il y a encore une dizaine d'années, un simple réaménagement avec quelques plantes.
L'exemple de Gaillon, quasiment en rive de Seine est un repère dans le côté "invisibilité" de l'ancienne extraction. Le remblaiement et la remise en culture, ou en herbage fait totalement oublier que nous nous trouvons sur l'emplacement d'un vaste trou dont tout gravier a été extrait sur plusieurs mètres d'épaisseur.
Autre exemple avec la carrière de roche "du Lutecien" d'Authevernes dans le Vexin normand. Le trou en cours d'exploitation au sommet de la butte est quasiment invisible et son remblaiement avec des matériaux inertes (Classe I), puis sa végétalisation superficielle en feront un modelé légèrement plus bas mais absolument imperceptible au regard de celui qui n'a pas suivi l'évolution récente du lieu.

Mais l'héritage est lourd. Que faire des dizaines d'étangs, aujourd'hui voués à la pèche, des trous d'anciennes carrières dont le remblaiement n'a jamais été assuré... ?
Quelques premiers tests sont pourtant en train de se produire. La réutilisation d'une ancienne carrière comblée en lotissement ou en zone d'activité a déjà eu lieu en quelques points (Tourville-la-Rivière, Mantes ...) et d'autres sont prévus (Pîtres). Nos anciens avaient déjà fait cela avec les briquetteries dont de nombreuses on été occupées par des lotissements dans les années 60 à 80 (Mont-Saint-Aignan, Epouville, ...)

Mais ce domaine des matériaux est très consommateur d'espace. Aujourd'hui les exploitations en vallée ne se développeront plus ou presque. Les matériaux des plateaux commencent à prendre la place. Mais utilisons-nous assez la filière de récupération et réutilisation des matériaux de démolition ?
Le pouvoir politique ne fait par encore assez d'intervention dans ce domaine et de nombreux progrès sont possibles. Quelques sociétés ont compris qu'elles pourraient y trouver un intérêt économique et mettent en avant l'aspect écologique.

A quand l'agglo, parpaing ou bloc-béton réellement certifié matériaux de récupération ?

lundi 1 octobre 2007

Entrée(s) de ville(s)

En 1994, le rapport établi par le sénateur Ambroise Dupont constatait que les entrées des villes étaient des lieux particulièrement dégradés. Il mettait bien en avant le lien direct entre "entrée de ville" et "axe routier" qui ne recouvre qu'une partie de la réalité de ce contact entre une ville et sa périphérie immédiate.
L'entrée de ville n'est pas différentiable de la ville elle-même. Mais comment faire venir ce qui fait l'identité d'une ville à sa périphérie ?
Très vite, le MOT est lâché. Il faut permettre aux "entrées de ville" de faciliter la réappropriation de la dimension culturelle. Une lecture simple de cette démarche pourrait conduire à créer nombre de rond-point avec le personnage célèbre de la ville ou l'édifice commémorant un fait historique important : lecture réductrice de la dimension culturelle... et bien maigre prise en compte de la vraie dimension culturelle d'une ville.
Le sénateur Dupont évoque le second problème : l'absence du citoyen, ou plus exactement de l'usager. En fait, il constate l'absence de la démocratie participative, faute d'une conscience de la qualité de l'environnement et agissant en consommateur de centres commerciaux.

Parmi les propositions, trois retiennent particulièrement mon attention :
1/ Ne pas stériliser les abords.
2/ Appliquer le droit commun sur l'affichage.
3/ Partager la responsabilité politique (intercommunalité, rôle de l'état...).

Le rapport aboutissait à des solutions techniques un peu bateau : observatoire, relation à l'urbanisme, ne pas déconnecter de la ville. La retranscription dans la loi a été faite dans le cadre de la loi sur l'environnement, dite Loi Barnier, par l'amendement Dupont repris dans article L 111-1-4

Qu'en est-il aujourd'hui en Normandie ?