mardi 16 octobre 2007

Entrée de ville - Rouen Est

Mais où se trouve l'entrée de ville de Rouen en venant de Paris par la RN 14. Franqueville-Saint-Pierre nous en impose une au carrefour de la Garenne avec un rond-point éclairé de façon assez spectaculaire. Mais l'entrée n'est elle pas plutôt juste avant Mesnil-Esnard, à la séparation des routes vers Darnétal et Bonsecours, avec ce grand rond-point sans caractère.
A moins que ce ne soit encore plus loin, lors de la descente de la côte de Bonsecours lorsque la vue sur Rouen se dégage sous nos yeux. Et quelle vue !
Et par la RN 15, requalifiée RD 6015, entrons-nous dans Rouen sur les quais, entre le coteau et l'incinérateur inutile. Ou bien, est-ce au niveau du bar le Brazza ?
Il semble bien que la vrai entrée dans Rouen, pas dans l'agglo mais dans la ville soit le carrefour Saint-Paul. Entrée de ville monumentale, consacrée toute entière à l'automobile, où le piétons doit se faire discret pour ne pas finir sous les roues, où l'église Saint Paul n'est plus qu'un spectre noirâtre et désincarné, où la moindre bordure de trottoir accessible est transformé en parking, où la ville et tout sauf accueillante.

Alors, en cherchant une entrée à son Agglo, Rouen a oublié de chercher une belle entrée à sa ville côté Est.

Je repense à cet article paru dans Paris-Normandie en début septembre (PN - Edition de Rouen 04/09/07) intitulé "L'Est laisse à désirer". On pouvait lire : "Sur quelques centaines de mètres, trois communes se succédent Amfreville, Bonsecours et Rouen. Là, 17000 véhicules (rien que sur l'ex N15) filent chaque jours vers les quais de la rive droite... Un trafic asphyxiant, voilà la plaie du quartier."

Le seul point positif est l'espoir de l'aménagement du quai, à l'emplacement de la déchetterie, dont le déménagement est programmé. Allons-nous voir un beau paysage de plaisir dans un contexte non traité, en deshérance ? Il faut tout faire pour que la place Saint-Paul donne enfin une image d'accueil de la ville, une image où la place du citoyen n'est pas celle de l'automobiliste.
Edgar Menguy (adjoint chargé de l'urbanisme) déclarait en septembre que si il n'y avait rien de fait (et rien d'envisager non plus), c'est parce que l'asphyxie routière doit être résolue par le contournement Est et qu'il n'y a pas d'opportunité foncière. Et qu'il y aura la renaturation du pied de la colline Sainte-Catherine. La seule volonté politique semble être sur le quartier du Pré-au-loups.

Sans volonté politique, ce n'est pas demain que ce quartier reprendra visage humain.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Voila un point de vue intéressant, qui pose la question de ce concept : l'"entrée de ville". Celui-ci a eu sa pertinence pour résoudre certains cas d'axes routiers totalement inhumains et terriblement dangeureux, traversant les zones d'activités au abords des villes... Mais a souvent conduit à une décoration végétale totalement artificielle.
(Attention donc au futur "beau" paysage le long du quai! - j'appréhende également les aménagements au pied de la butte Ste Catherine : pourvu qu'on ne tartine pas de fleurs ce lieu magistral !)

Autrement, la question de la place du piéton dans ces univers totalement dévoué à la voiture me semble être une porte d'entrée intéressante...

Swingphil a dit…

Merci du commentaire.
On a toujours considéré la gestion de nos déplacements par rapport à la voiture mais la gare est aussi une entrée de ville, tout comme le port pour les bateau, mais là, on aura le 6e pont.