Paysage et carrière
Cette fin de semaine (vendredi 5 et samedi 6 octobre) se déroulent les journées "portes ouvertes" sur les carrières et exploitations de granulats en Haute-Normandie, organisées par l'UNICEM Normandie et les sociétés Lafarge, Cemex, CBN, Stref et quelques autres.
Ces exploitations sont particulièrement "traumatisantes" pour le paysage. on a souvent qualifié de verrues ces extractions.
Aujourd'hui, ce sont aujourd'hui des lieux d'exercice pour les paysagistes car les exploitations un véritable plan de remise en état qui n'est plus, comme il y a encore une dizaine d'années, un simple réaménagement avec quelques plantes.
L'exemple de Gaillon, quasiment en rive de Seine est un repère dans le côté "invisibilité" de l'ancienne extraction. Le remblaiement et la remise en culture, ou en herbage fait totalement oublier que nous nous trouvons sur l'emplacement d'un vaste trou dont tout gravier a été extrait sur plusieurs mètres d'épaisseur.
Autre exemple avec la carrière de roche "du Lutecien" d'Authevernes dans le Vexin normand. Le trou en cours d'exploitation au sommet de la butte est quasiment invisible et son remblaiement avec des matériaux inertes (Classe I), puis sa végétalisation superficielle en feront un modelé légèrement plus bas mais absolument imperceptible au regard de celui qui n'a pas suivi l'évolution récente du lieu.
Mais l'héritage est lourd. Que faire des dizaines d'étangs, aujourd'hui voués à la pèche, des trous d'anciennes carrières dont le remblaiement n'a jamais été assuré... ?
Quelques premiers tests sont pourtant en train de se produire. La réutilisation d'une ancienne carrière comblée en lotissement ou en zone d'activité a déjà eu lieu en quelques points (Tourville-la-Rivière, Mantes ...) et d'autres sont prévus (Pîtres). Nos anciens avaient déjà fait cela avec les briquetteries dont de nombreuses on été occupées par des lotissements dans les années 60 à 80 (Mont-Saint-Aignan, Epouville, ...)
Mais ce domaine des matériaux est très consommateur d'espace. Aujourd'hui les exploitations en vallée ne se développeront plus ou presque. Les matériaux des plateaux commencent à prendre la place. Mais utilisons-nous assez la filière de récupération et réutilisation des matériaux de démolition ?
Le pouvoir politique ne fait par encore assez d'intervention dans ce domaine et de nombreux progrès sont possibles. Quelques sociétés ont compris qu'elles pourraient y trouver un intérêt économique et mettent en avant l'aspect écologique.
A quand l'agglo, parpaing ou bloc-béton réellement certifié matériaux de récupération ?
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