L'éolien et le paysage sur France Inter
Ce soir (mardi 21 août) , de 19 h 20 à 20 h 00, l'émission "Le Téléphone Sonne" sur France Inter aura pour titre "Du Rêve et du Vent".
C'est du moins le titre officile annoncé sur le site de la station. Mais le journaliste qui en faisait l'annonce au journal de 13 h 00 a donné pour titre : "La guerre du vent aura-t-elle lieu ?"
Le débat portera sur la question qui oppose (opposerait) développement durable et protection des paysages (et de la nature et des oiseaux...). A croire que le débat ne porte que sur ces deux points.
Voici le texte de présentation de l'émission :
"L'énergie éolienne est inépuisable, elle est non polluante et elle alimente un business en pleine expansion. Mais ses opposants lui reprochent notamment de polluer les paysages contre un bénéfice écologique discutable.
Invités :
- Pierre Radanne, ancien président de l'Ademe ( Agence se l'environnement et de la maîtrise de l'énergie.
- Jean-Michel Germa, vice-président de France Energie Eolienne au sein du syndicat des énergies renouvelables.
- Michel Magerand, vice-président de l'association Vent de colère.
- Jean-Louis Butré, président de la fédération environnement durable.
- Tristan Guillosson, président de la LPO Aude."
Il faut souhaiter un élargissement du regard car à la lecture de la liset des invités, j'ai bien peur que le paysage comme élément de socialisation (tel que je l'entend) passe à la trappe. Vous aurez remarqué qu'aucun paysagiste, ou professionel de ce domaine ne sera présent.
Un état de ma réflexion sur ce sujet :
Si la volonté politique est de réellement promouvoir l'énergie éolienne (avec une possibilité d'utilisation locale hors circuit EDF et/ou avec un rachat de l'énergie à un prix non moteur de spéculation) alors, les choix paysagers peuvent être faits.
L'une des réponses fréquentes est : le paysage s'est bien adapté aux château d'eau, aux lignes électriques et aux autoroutes, il s'adaptera aux éoliennes.
C'est un façon de voir les choses... qui me semble notoirement insuffisante. Un château d'eau suffit à alimenter une commune mais pour l'alimenter en électricité, il faudra un groupe d'éolienne dont l'impact visuel (périmètre de co-visibilité, changement des lignes directrices patsagères, effet de hachurage de l'espace) est bien supérieur.
La comparaison est plutôt à faire avec la déchetterie ou la centrale nucléaire. Et dans ces deux cas, les communes ou communautés de communes qui ont accepter d'en avoir sur leur territoire y ont trouvé leur intérêt économique en gérant bien les abords et l'insertion. Pour les éoliennes, c'est le même phénomène qu'il convient de prendre en compte.
On parle souvent de "ferme éolienne". Mis à part le terme de "ferme" qui nous fait croire que c'est un élément naturel de l'espace agricole, cette notion d'entité large (on pourrait aussi parler d'usine ou de cntrale éolienne) montre une emprise au sol importante qui "sacrifie" une portion du pays pour en proteger les espaces qu'il parait souhaitable de ne pas dénaturer.
Espérons que le débat de ce soir permettra d'évoquer l'opposition entre le mitage paysager par des éoliennes un peu partout /contre/ le choix de zones d'implantations limités mais dévouées à l'éolien.
Ma préférence personnelle ira vers la seconde proposition, bien entendu.
Pour intervenir sur l'entenne : 01 47 24 70 00 à partir de 17 h 00.
Il est possible de podcaster l'émission sur le site de la station.
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