Elbeuf, suite ...
L'agglomération d'Elbeuf devient d'Art et d'Histoire.
Et la Société de l'Histoire d'Elbeuf publie un numéro 48 très spécial nommé : Atlas Historique de l'Agglomération d'Elbeuf. Réalisé sous la direction de Pierre Largesse, cet ouvrage regroupe en 170 pages un cortège de documents et d'études sur le territoire elbeuvien et ses vicissitudes.
On remarquera en particulier l'important travail réalisé pare Patrick Ferté, professeur à l'Université de Toulouse - Le Mirail, sur la constitution et l'organisation de la région d'Elbeuf sous l'ancien régime. De nombreuses sources ont été utilisées pour comprendre ce découpage si particulier qui faisait appartenir Elbeuf à une multitude de "circonscriptions" qu'elles soient fiscales, judiciaires, administratives, militaires, religieuses ou économiques. Le territoire de l'actuelle agglomération ressemblait à un puzzle dont les pièces se trouvaient régulièrement re-mélangées, et dont certaines se superposaient.
L'ouvrage présente la constitution du cadastre sous la plume de Pierre Largesse ; les 10 communes de l'agglomération sont évoquées avec parfois le renfort de plans terriers de la seconde moitié du XVIIIe siècle comme pour Freneuse. Les cadastres dit napoléoniens sont abondamment utilisés pour mettre en évidence quelques points remarquables. Bien entendu, on pourrait en dire beaucoup plus, bien il faut laisser de la matière pour les prochaines publications.
Comme tout atlas, le volume aborde plusieurs sujets thématiques relatifs à l'organisation et l'utilisation de l'espace comme : la poste aux chevaux en 1842, les abonnés au téléphone de 1899 à 2006, la répartition spatiale des industries en 1929, et les communications en 1865.
Sans pouvoir être exhaustif, ce volume d'Atlas est un véritable appel à la recherche car son examen amène à se poser de nombreuses questions sur les pourquoi de l'organisation du territoire de cette façon. Deux années de travail ont été nécessaires pour concevoir ce bulletin spécial consacré à la géographie, bulletin que l'on souhaite voir complété par des études spécifiques sur la toponymie (et non pas un simple inventaire, certes fort utile mais frustrant), les réseaux de voiries, la dynamique spatiale, ... encore un démarche d'archéogéographie à construire.
En tout cas, comme le veut la terminologie pratiquée par les historiens, voici une véritable source documentaire à ne pas laisser de côté.
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