jeudi 24 janvier 2008

Berges de Seine

Pour 1,25 million d'euros, le Département de Seine-Maritime a engagé depuis quelques semaines un vaste chantier de réaménagement des berges de Seine à la hauteur du Trait. L'option retenue se veut écologique.


Mais quel est le problème ?

La berge est déstabilisée dans sa partie haute et n'assure plus son rôle de retenue des crues. L'origine de cette érosion est attribuée au passage des navires, à l'effet nommé "batillage" qui par son petit clapot, mais puissant en énergie, désolidarise les massif de berge et provoque des affaissements.

Déjà, les communes d'Yville et un secteur de la boucle de Sahurs avaient été traité il y a 3 ans. Aujourd'hui, la technique retenue associe la reconstitution d'une berge en enrochements pour briser les vagues du batillage, et une végétalisation du haut de la berge avec diverses plantations. Cela favorisera un ancrage plus efficace de la berge, mais ne semble pas empêcher le passage outre-bord des crues.

Faut-il vraiment retenir ces crues ? Dans l'hypothèse (vraisemblable) où leur puissance n'aille pas en diminuant, devront nous envisager de construire des digues ou des parapets de plus en plus haut ? N'aurait-il pas plutôt été utile de limiter la construction et l'aménagement des zones d'épandage ? On oublie trop facilement la puissance de l'eau. Rien ne lui resiste.

Par la minéralisation des berges , même si une végétalisation est réalisée en haut du massif bâti, la force hydraulique se trouve canalisée dans un boyau, un tuyau d'où elle s'échappe avec d'autant plus de violence qu'elle est contrainte en temps normal.

Certes, au Trait, les élus veulent que les paysages de Seine deviennent dess atout pour la commune avec la "re-création" d'un chemin de halage pour promeneurs.
Est-il bon de le contenir entre clôtures des propriétés privés et parapet ?
Et si le domaine de la seine devenait un champ libre...
L'eau pouvant s'approprier le territoire qui lui est utile.

Messieurs les aménageurs des berges, laissez la seine prendre ses aises, avant qu'elle ne décide de le faire d'elle même !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour avoir rédigé, il y a 5 ou 6 ans de cela un dossier de 60 pages pour une revue de l'Education Nationale sur le thème des "zones humides", je suis évidemment totalement d'accord avec toi sur absolument tous les points ! Si seulement nous étions plus à penser à oeuvrer dans ce sens... Surtout parmi les "décideurs"...

Swingphil a dit…

Le recensement complémentaire des zones humides de la basse seine doit débuter pour travailler sur leur histoire dans le cadre du programme seine-Aval, et il y a du boulot. Il faut descendre au niveau de la parcelle pour repérer les zones de quelques dizaines voire quelques mètres carrés.