lundi 9 juillet 2007

Lectures

Voila un moment que j'ai quelques références de livres à vous communiquer.
Et tout d'abord, un livre qui fait le lien direct entre paysage et art.
L'art, c'est celui de Georges Braque, avec ses bleus incomparables et ses perspectives avec des plans séparés comme sur la couverture du livre que lui consacre un collectif d'auteur.


Georges Braque et le paysage : De l'Estaque à Varengeville 1906-1963.
Il s'agit tout d'abord d'un livre savant sur un peintre dont le paysage n'est pas le thème principal. C'est aussi une suite à l'exposition qui s'est tenu l'an dernier (je crois) à Marseille au Musée Cantini et qui mettais en parallèle les oeuvres de Braque et de Cézanne montrant leur réflexion graphique sur le paysage.
L'éditeur (Hazan) a fait le choix du "beau livre", ce qui explique sont prix relativement élevé (39 €).
Je ne suis jamais aller à l'Estaque mais Varengeville, je connais bien. Et de nombreux artistes y ont consacré des tableaux, fusains, huiles ou aquarelles comme Elisabeth Masset dont je vous invite à découvrir le travail.
Extrait de la présentation de l'éditeur : Inventeur du cubisme, Georges Braque ... s'attache au fil de son œuvre à renouveler la tradition de Poussin à Chardin, Corot et surtout Cézanne. C'est l'occasion ... de suivre l'aventure à travers le paysage de celui dont on s'accorde à dire qu'il a su tirer et porter vers d'autres perspectives les leçons du maître d'Aix (Cézanne). ... Les textes d'Éric Darragon, Claude Frontisi, Alvin Martin, Théodore Reff et Véronique Serrano contribuent à élargir et préciser la connaissance de l'œuvre de cet artiste essentiel.


Après Braque et le paysage dans l'art, voici une belle brochette de spécialistes contemporains regroupés dans cet ouvrage : Mouvance 2 - Du jardin au territoire, soixante-dix mots pour le paysage.
Augustin Berque, Pierre Donadieu, Arnaud Lafarge, Pascal Aubry, Yves Luginbühl, Jean-Pierre Le Dantec et Alain Roger.
Une diversité de pensées et d'expression entre l'agronome, le philosophe, l'architecte, le géographe, qui ouvre des horizons à la réflexion. Le terme « Mouvance » désigne à la fois le mouvement évolutif du paysage et un mouvement d'idées. Cette nouvelle édition réunit une seconde génération d’auteurs venus d'horizons différents et fait suite à un premier volume qui réunissait aussi Michel Conan et Bernard Lassus pour une liste de 50 mots. Ce glossaire regroupe des fondamentaux de la pensée des auteurs, et donc un reflet de ce début de XXIe siècle en matière de paysage.

Et si vous ne connaissez pas la série des livres édités par les Editions de la Villette, allez faire un tour sur leur site


Un dernier livre, également collectif (pour la route des vacances ?) : Marche et paysage : les chemins de la géopoétique.


Le titre est étonnant mais laisse présager d'un contenu nous rapprochant de la démarche hodologique avec une lecture du paysage au rythme de la marche. Je me plonge dans sa lecture dans quelque jours.
Je vous laisse avec la présentation de l'éditeur... qui m'a donné envie.
"
A l'heure de la vitesse généralisée, la marche regagne une à une ses vertus : elle tonifie le corps, libère l'esprit et tend à préserver la planète. La géopoétique conseille de vivre autour du lieu, en cercles concentriques et en prenant le temps. La marche est son vecteur favori. Elle dévoile petit à petit le monde proche et intensifie notre lien avec la terre et le ciel. Elle est une activité du corps, mais aussi un approfondissement de la pensée. L'Inde ancienne la hisse au rang de méditation ambulatoire. Poètes, philosophes et géographes s'en sont ici inspirés, dans des récits d'expérience et des essais qui vont sur la trace de promeneurs sensibles au paysage : Bashô et Kenneth White ; Custine, Chateaubriand et Senancour ; Jean-Jacques Rousseau et Robert Walser ; Wordsworth et Thoreau ; Arthur Rimbaud et Adré Dhôtel. " Petit à petit, pas à pas, après la perception détaillée, on entre dans une sensation plus abstraite du paysage, dans un état de contemplation cosmique. L'identité personnelle se perd, disparaît. La marche est un processus d'ouverture " (Kenneth White)."

C'est sans doute une invitation pour les vacances : déambuler, marcher calmement en regardant, en appréciant le monde qui nous entoure, le paysage qui se donne à voir, et qui vous conduira à la rencontre de vous-même.

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