lundi 11 juillet 2011

Des traces sur l'ardoise des champs !


Le paysage ... ce sont parfois, aussi, des traces fugaces. Au gré d'une photo, la vitesse d'un paysage qui change est perceptible. Comme non satisfait de son dessin précédent, l'agriculteur décide d'effacer l'ardoise pour faire table rase pour un nouveau motif.
Mais attention, au niveau du sol, le changement n'est sans doute pas aussi net. Il n'y a pas d'intervention sur le modelé du terrain et c'est le paysage végétal et cultivé qui est ici concerné. De toutes façons, ce changement ne sera que de courte durée. Nous sommes ici dans le temps court, celui de la saisonnalité, des pratiques aratoires.

samedi 9 juillet 2011

Géographie de l'étang

Laurent TOUCHART sait de quoi il parle. Sa longue pratique de géographe des eaux "fermées" lui permet de nous proposer une véritable petite encyclopédie de l'étang.
Paru aux Editions de l'Harmattan, vous aurez en 230 pages de quoi répondre à toutes vos questions (ou presque) sur cette thématique.

Du site de l'éditeur :
L'étang est un lieu d'eau ambigu. Il attire par sa nature construite, son héritage de moulins et de chaussées et son rôle dans la préservation de la biodiversité. Il repousse par son image insalubre, ses effets contestés sur la qualité de l'eau des rivières. Un cheminement géographique de l'étang conceptuel à l'étang pratique, de l'étang vécu aux étangs tous différents, sans oublier l'étang urbain.

Vous pouvez épargner les arbres en l'achetant en format eBook.
C'est ici (direct page du livre) :
http://www.editions-harmattan.fr/


N'oubliez pas que sur ce sujet, les écrits de Jérome Chaïb en Normandie ne doivent pas être mis de côté pour autant. Certains fiches et quelques documents sont encore disponibles à l'AREHN, par exemple à télécharger en pdf sur cette page.

mercredi 6 juillet 2011

Petit exercice pratique 1

Je vous propose aujourd'hui de faire votre premier exercice pratique d'archéologie du paysage, et en l'occurrence, plus exactement d'archéogéographie.
Cette discipline vous invite à changer votre regard sur le territoire, en privilégiant la lecture des formes. Mais trop souvent, cette lecture est limitée aux formes du parcellaires, or il nous faut aller bien au delà. Les formes, dans le paysage, ce sont aussi les modelés, les relations topographiques et aussi les réseaux qui se dessinent dans l'espace. A la dimension planimétrique s'ajoute alors une perception des reliefs et une dynamique.
L'un des plus beaux lieux d'apprentissage actuel en lecture du paysage est le web, avec les nombreux sites qui fournissent de vues verticales, satellitaires traitées ou non. GoogleEarth n'est qu'un parmi d'autres.

L'exercice que je vous propose est simple. J'ai choisi de la faire régulièrement pour ne pas perdre les réflexes de l'archéogéographe.
1 - Choisissez (au hasard, c'est mieux) un coin de territoire... et peu importe la région du monde ... d'une superficie raisonnable, de l'ordre de 3 à 5 kilomètres de coté.
2 - Sur cet espace, qui pourrait être celui d'une commune française, observez les lieux forts, structurants, marquants, selon vous, l'organisation de l'espace.
3 - Là intervient l'autre point particulier de la démarche archéogéographique : détachez vous de tous vos a priori, pré-requis du géographe ou de l'historien. Pensez eu terme de fonctionnalité simple, de bon sens, de praticité des liens et des lieux.
4 - Imaginez l'histoire du lieu. Racontez vous une histoire de son développement de son aménagement ... et n'oubliez pas que ce que retracez alors relève peut-être d'un soupçon de réalité.

Vous venez de faire votre premier exercice archéogéographique.

La photo ci-dessous peut-être un bon essai !
........ mais pour faire suite à la remarque d'une collègue roumaine ... Si avec ça, les terroristes ne sont pas au courant des points stratégiques !!!



Et n'hésitez pas à m'adresser vos commentaires !