lundi 24 décembre 2007

Cadeau de Noël pour le paysage français ?

On pouvait y croire ! à qui ? au Père Noël ?

Non au bonne promesse du Grenelle de l'environnement. Quand je disais que le risque paysager devait être traîté. Le voilà en premier plan avec celui de la consommation de carburant pour les avions et d'e dégagement de gaz à effet de serre qui va avec.

Lire cet extrait du journal Le Monde de ce jour :
"Inquiet de voir le Grenelle de l'environnement menacer le projet d'aéroport Grand-Ouest, prévu sur la commune de Notre-Dame-des-Landes, à 25 km de Nantes, le député-maire (PS) de Nantes interpelle sur-le-champ François Fillon. Le premier ministre, qui a longtemps défendu ce dossier lorsqu'il présidait la région des Pays de la Loire, le rassure aussitôt. "François Fillon m'a déclaré : Il n'est pas question de revenir en arrière. Ce projet, on y tient, on le fera. ", relate M. Ayrault.

Parole visiblement tenue. Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux transports, vient de confirmer la pertinence du projet, au grand dam de Louis Cercleron, maire (sans étiquette) de Notre-Dame-des-Landes. Alors que le Grenelle de l'environnement prône le gel des programmes aéroportuaires, le futur aéroport n'est pas menacé car, officiellement, il consiste en un transfert de l'actuelle plate-forme Nantes-Atlantique sur un autre site et non en la création d'un nouvel équipement à proprement parler.

Le Conseil d'Etat devrait d'ailleurs notifier la déclaration d'utilité publique du projet à la mi-janvier, révèle-t-on du côté de la préfecture des Pays de la Loire. "Il faut prendre au pied de la lettre la déclaration de Jean-Louis Borloo à l'issue du Grenelle de l'environnement, plaide Jean-Marc Ayrault. Le ministre a annoncé qu'il n'y aurait plus de création d'aéroport sauf problème de saturation et de sécurité. Or, à Nantes, on est exactement dans cette configuration." L'actuel aéroport de Nantes-Atlantique pose indiscutablement un problème de nuisances sonores. Le fréquent survol de la ville de Nantes inquiète aussi les autorités. "Cet argument-là n'est pas crédible, proteste François de Rugy, élu Vert, maire adjoint de Nantes chargé des transports et opposé au projet. S'il y a vraiment un problème de sécurité, alors, il ne faut pas badiner : il faut fermer l'aéroport immédiatement. Ou bien c'est de l'inconscience !" Hormis chez les Verts, le projet d'aéroport Grand-Ouest bénéficie d'un large consensus au niveau politique."

Quel gachis ! Devrons nous encore attendre longtemps les moratoires, les discussions, simplement un peu plus de concertation que de voir ces décisions particulièrement consommatrices d'espace paraître durant les congés (trêve de Noël, où es-tu ?).

Espérons que les problèmes financiers de ce projet forcerons les "élus du peuple" à un peu plus de démocratie (participative ???). Tout n'est pas perdu. Il faut encore croire au Père Noël.

Cliché AFP / Alain Jocard



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