mercredi 12 septembre 2007

Théodore Monod et Francis Thompson

« Quand on cueille une fleur, on dérange une étoile. »

Attribué à Théodore Monod, mais extraite d'un poème de Thompson, j'ai entendu cette phrase a plusieurs reprises et je prends aujourd'hui conscience de sa relation avec le paysage.

Le parcellaire est un constituant éminemment stable de la structure du paysage, les corridors écologiques et les structures du paysages végétal forment un équilibre qui supporte mal les modifications, la chaine trophique d'un milieu constitue un équilibre souvent précaire dès que l'homme intervient, la notion de "climax" (souvent remise en cause) sous-entend un équilibre qui ne sera que temporaire ou jamais atteint... alors ...

Sommes-nous en mesure de prendre la décision de rompre ou de maintenir cet équilibre ?

En replaçant la phrase dans le poème dont elle est issue, le sens devient encore plus criant. Et à la suite de Gilles Jobin, je vous renvoie vers la phrase de Christian Bobin, dans L'Équilibriste. Il nous dit : « Pour lire un roman, il faut deux ou trois heures. Pour lire un poème, il faut une vie entière. » Et ce poème là pourrait bien être un chemin de vie.

When to the new eyes of thee
All things by immortal power,
Near or far,
Hiddenly
To each other linked are,
That thou canst not stir a flower
Without troubling of a star.



Un texte merveilleux dont vous pourrez découvrir l'intégralité ici.



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