dimanche 8 juillet 2007

Périurbanité

Il est logique pour la plupart d'entre nous de penser que chacun doit avoir son lieu de vie, son habitat individuel, si possible avec un petit coin de nature autour. L'apogée de la maison individuelle et séparative est bien présente.

Depuis quelques années, l'intérêt des paysagistes pour le fait périurbain est devenu assez général. L'aménagement paysager des banlieues cherche à améliorer la qualité de vie des résidents. L'agriculture périurbaine nécessite des mesures de protection et d'une bonne gestion des espaces qui y sont consacrés.
Et rarement, il est envisagé de supprimer la notion de "banlieue". Cette dernière est toujours évoquée par rapport à un centre, or aujourd'hui une ville a bien souvent plusieurs centres : historiques, économiques, administratifs...
Notre société évolue selon le principe du développement de l'emprise au sol de nos habitat. L'espace devrait pourtant être économisé pour laisser de la place à ceux avec qui nous partageons la planète, plantes et animaux. L'homme a trop pris l'habitude du développement horizontal après avoir tenté la marche vertical des tours et gratte-ciel.
Ces immeubles ont montré leur manques d'humanité et pour éviter ce peur collective de la vie en IGH (immeuble de grande hauteur) dont l'extrême est visible dans le film Blade Runner, l'homme à préféré "manger la campagne".

Alors que les services des Directions Régionales de l'Equipement se restructurent, ils oublient que la mission d'organisation de l'habitat leur incombe. L'urbanisme peut aussi densifier l'habitat et limiter cette faim d'espace de nos villes et de nos banlieues.
On pourrait commencer par accepter de vivre dans des maison jumelées ou groupées, plutôt que de chercher à tous prix ce jardinet autour de notre cher foyer.
En réduisant la place de la voiture dans nos villes et nos villages, nous pouvons aussi libérer de l'espace pour rendre un habitat plus dense et plus agréable.

Les paysagistes devraient oeuvrer en ce sens et montrer que l'habitat individuel n'est pas toujours la panacée. Par exemple en visant l'aménagement de qualité des espaces collectifs, on peut envisager de réduire l'emprise des espaces privés. Cela aussi pour renforcer le lien social et diminuer notre esprit trop individualiste.
On dit que la banlieue manque de lien social, alors on en fabrique souvent artificiellement. On pourrait également réinventer des centres, plus denses et plus coopératifs. Faire que les banlieus deviennent des quartiers. Et les résidents auraient plaisir à "être" du quartier plutôt que de la banlieue de la ville qui n'est que leur voisine.

Une décroissance de notre urbanisme, en quelque sorte.

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