jeudi 12 juin 2014

Realitati care nu ar trebui uitate!

Dupa ceva timp de cand vorbim despre schimbarea climaterica, se pare ca multi dintre noi continua sa vorbeasca despre aceasta la viitor. Ori, este cat se poate de clar ca déjà la timpul present ar trebui sa conjugam verbul “a se adapta”. Biodiversitatea a marcat cu adevarat acest pas si dupa cum spune geneticianul Pierre-Henry Gouyon, “ar trebui sa repunem in functiune motorul biodiversitatii” (science et avenir H&S oct 2013).

Cateva cifre sunt necesare pentru a ne pune la curent:
Exista o lista internationala, validata de oameni de stiinta de cel mai inalt grad  si stabilita pentru Uniunea Internationala pentru conservarea naturii (UICN). Nu mai putin de 64000 de specii sunt recenzate. Conform acestei liste, 19000 din aceste specii sunt in pericol. Da, resursele pamantului sunt numarate, la fel si rezerva in posibilitati biologice.  Iar daca 41% din amfibieni sunt astazi amenintati cu disparitia, aceasta nu face placere decat batracofobilor (da, acestia exista!).
Peisajul depinde in foarte mare masura de populatiile animale si vegetale care il formeaza. Fara nici o indoiala, peisajele noastre sunt condamnate sa se schimbe. Si atunci de ce sa nu le adaptam la adevaratele noastre nevoi ? De ce sa cultivam ulei de palmier pentru a-l face sa parcurga 35000 km inainte de consumare, cand exista produse locale de substituire ? (5,2 milioane hectare de padure sunt distruse in fiecare an, printre altele si pentru acest scop).
De ce sa fim atat de putin eficienti in reciclarea materiilor prime (cresterea cu 40% a consumului lor intre 1999-2005 – minerale, biomasa, energii fosile) atunci cand noi stim bine ca exista limite de productie?
Si, asa cum spune P.-H.Gouyon, de ce sa inchidem ursii panda in gradini zoologice pentru a-I proteja, cand am putea sa protejam padurile de bambus?
Sigur, lumea aceasta merge in cap si eu ma trezesc adesea dimineata gandindu-ma la o lume, lasata copiilor mei, in care este déjà prea tarziu.

Imi place tare mult aceasta imagine folosita de Y.-A. Bertrand si Isabelle Delanoy.
Imaginati-va…sunteti un organism de tip bacterie si populatia voastra se dubleaza in fiecare zi. Problema este ca voi traiti intr-un borcan inchis.
Borcanul se va umple in 100 de zile.
Asadar, puneti-va doua intrebari : Dupa cate zile borcanul va fi pe jumatate plin ?

Dupa cate zile veti incepe sa va temeti de lipsa de spatiu ?
Daca descoperiti raspunsurile…atunci intelegeti de ce e timpul sa actionati.


Tocmai am terminat de privit video-ul Home. S-ar putea sa considerati aceasta putin deprimanta. Eu, personal, stiu de ce sunt in fiecare zi intr-o lupta cu semenii mei pentru supravietuirea speciei noastre, respectand celelalte specii.

I post that for my romanian friends. They have to know my motivation to be always in action.
Thanks to my friends Ioana, who translate this text from french. She is really great.

Ioana tradus textul în limba română. Multumesc Ioana.

Je poste ce message pour mes amis roumains. Il doivent connaître ce qui me motive pour être toujours en action. Merci à mon amie Ioana qui a traduit mon texte français en roumain. Elle a été super.

mercredi 4 juin 2014

Des réalités .... suite

Pour faire suite à mon message d'hier, je vous signale la journée organisée par Sciences Po (Institut du Développement Durable et des relations internationales - IDDRI) le vendredi 13 juin prochain. Cette conférence se place dans le cadre du programme de la Fondation d'entreprise Hermes.
Le thème de cette journée est
"L'innovation au secours de la biodiversité ?"
Toutes les informations sont sur cette page : http://www.iddri.org/Projets/Seminaire-Iddri-Fondation-d-entreprise-Hermes/L-innovation-au-secours-de-la-biodiversite

Alors que les deux sessions de travail ne semblent pas trop spécialisées ni polémiques (innovation et gestion des écosystèmes - restaurations écologiques), la table ronde du milieu de journée sera sans doute plus délicate et passionnante : Innovation en agriculture, quels effets sur la conservation de la biodiversité ?

En lisant le papier de présentation de cette conférence, on peut trouver le positionnement quasi schizophrène qui m'interroge depuis de nombreuses années : Quelles innovations amélioreraient notre capacité à restaurer
des écosystèmes de plus en plus complexes ? Dans quelle mesure les innovations risquent-elles au contraire de mener à l’artificialisation des écosystèmes ?
Cette double question montre que la réflexion de certaines sciences sociales (anthropologie, et en particulier des sciences historiques n'a encore que modérément pénétrée ce milieu. En effet, les écosystèmes sont de plus en plus complexes pour deux raisons majeures.
Tout d'abord par la capacité de lecture et d’analyse des sciences, qui en comprenant mieux les interactions entre les éléments composant les systèmes, met en évidence la complexité. Depuis que les systémiciens nous ont fait comprendre que LE système est plus que la simple somme des éléments qui le composent, la notion même de complexité est synonyme de richesse et non plus de difficulté à comprendre.
Mais également, les écosystèmes sont devenus plus complexes par l'apparition d'interactions avec l'homme inexistantes auparavant. Le processus d'anthropisation des écosystèmes les a rendu plus complexes.
Les innovations sont forcément des créations humaines, des gestes anthropiques, et en cela elles artificialisent de fait les écosystèmes en les soumettant à une contrainte ou à un forçage (qui peut leur être favorable). La seconde question n'en ait donc pas une. Une affirmation aurait été aussi simple car la réponse est dans la question. Les innovations mènent à une artificialisation des systèmes.
L'envie de nature à tout prix, des chercheurs en sciences de l'environnement et de la biodiversité, leur fait oublier qu'ils agissent déjà sur des écosystèmes fortement anthropisés. C'est la notion de service écologique rendu qu'il faut ici réintroduire. Elle permet de quantifier et/ou de qualifier l'état d'un espace réduit, d'un territoire, d'une espèce ou d'un écosystème en laissant de côté l'aspect "niveau d'anthropisation". Les productions de nutriments, de bien-être, d'espace non minéralisé, de filtrage de l'eau, de lieux de stockage, de capacité reproductive, et bien d'autres ... sont les critères sur lesquels on peut alors réfléchir. Car la seule façon de faire de l'écologie de façon responsable, c'est de reconsidérer l'homme comme un élément comme un autre du système. Le placer en dehors amène toujours à penser que les systèmes "naturels" sont à son service. Alors que les populations humaines bénéficient des services écologiques rendus par les écosystèmes comme toutes les autres populations vivantes, à la surface de la terre ... avec le terrifiant pouvoir de les détruire. Mais là, c'est un autre débat.

Mais saluons la réalisation de cette journée qui devrait de toute évidence apporter des éléments de réflexion utiles.

Cette journée de présentation se tiendra, Quai Mauriac (Bibliothèque nationale de France). La vidéo devrait être prochainement disponible sur le site de l'IDDRI.

mardi 3 juin 2014

Des réalités à ne pas oublier !

Depuis le temps que l'on parle de changement climatique, il semblerait que nombres d'entre nous continuent d'en parler au futur. Or, c'est bien au présent qu'il faut désormais conjuguer le verbe "s'adapter".  La biodiversité a vraiment marqué le pas, et comme le dit le généticien Pierre-Henri Gouyon, " il faut remettre en route le moteur de la biodiversité" (sciences et avenir H&S oct 2013).
Peu de chiffres sont nécessaires pour se mettre en situation :
Il existe une liste internationale, validée par les scientifiques du plus haut niveau et établie pour l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Pas moins de 64.000 espèces y sont recensées.  Selon cette liste, 19.000 d'entre elles sont en danger. Oui, les ressources sur terre sont comptées, la réserve en capacité biologique aussi. Et si 41% des amphibiens sont aujourd'hui menacé d'extinction, cela ne fait plaisir qu'aux batracophobes (si, si, ça existe) !
Le paysage dépend grandement des populations animales et végétales qui le composent. A n'en pas douter, nos paysages sont donc condamner à changer. Alors pourquoi ne pas les adapter à nos vrais besoins ? Pourquoi cultiver de l'huile de palme pour lui faire parcourir 35.000 kms avant consommation alors que des produits de substitution locaux existent ? (5,2 millions d'hectare de forêt détruits chaque année, entre autre pour cela).
Pourquoi être si peu efficace en recyclage des matières premières (augmentation de 40% de leur consommation entre 1992 et 2005 - minéraux, biomasse, énergies fossiles) alors nous savons que des limites de production existent ?
Et comme le dit P.-H. Gouyon, pourquoi mettre les pandas dans des zoos pour les protéger alors que nous pourrions protéger les bambouseraies ?
Certes, ce monde marche sur la tête et je me réveille souvent le matin en pensant à un monde, livré à mes enfants, où il est déjà trop tard.

J'aime cette image utilisée par Y.-A. Bertrand et Isabelle Delannoy.
Imaginez ... vous êtes un organisme du type bactérie, et votre population double tous les jours. Le problème, c'est que vous vivez dans un bocal fermé.
Le bocal sera plein en 100 jours.
Posez vous donc deux questions : Au bout de combien de jours le bocal sera-t-il à moitié plein ?
Au bout de combien de jours aurez vous peur de commencer à manquer de place ?



Si vous trouvez les réponses .. alors vous comprenez pourquoi il est temps d'agir.

Je viens encore de regarder la vidéo Home. Vous pouvez trouver celle-ci un peu déprimante. Moi, avec ça, je sais pourquoi je suis tous les jours dans un combat avec mes semblables pour la survie de notre espèce en respectant les autres espèces.