La paysage du blé
Sur une surface totale de près de 10 millions d'hectares cultivés en céréales en France, la moitié est ensemencée en blé, essentiellement des variétés Apache et Caphorn. La diversité, même au sein des variétés reconnues au catalogue français des variétés végétales cultivées, reste limitées. En fait, plus de 250 variétés de blé tendre et 56 variétés de blé dur sont disponibles. Mais cette année pourrait bien marqué un changement. En effet, en 2010, la récolte a confirmé la stagnation des rendements, alors que ceux-ci étaient en hausse quasi constante de puis 1950. Cette stagnation est amorcé depuis 1995.
En fait, le réchauffement climatique serait en cause. Les études rendues par Arvalis et l'Inra ont démontré que ni les maladies, ni l'origine des semences, ni la qualité des engrais n'étaient responsables. Les études de températures depuis 1955 montre une corrélation entre chaleur et baisse du rendement. Les fins de printemps de plus en plus sèches en moyenne induisent un stress. L'effet en est empiré par les échaudages thermiques, courtes périodes de fortes chaleurs qui bloque le remplissage des grains et font baisser la productivité. On attendait un effet bénéfique du réchauffement sur la photosynthèse du blé par l'aspect dopant du taux de CO2.
Si cette analyse est bonne, la campagne française est en train de changer doucement sous nos yeux, même si pour le moment les régions Bretagne et Picardie semblent épargnées. La Normandie tient un rôle particulier avec une hausse de ses productions en continue depuis 15 ans et les surfaces en céréales panifiables multipliées par 4.
Et en poussant le regard à l'étranger, l'Afrique du Nord est passée au blé dur.
http://www.campagnesetenvironnement.fr/le-rechauffement-facteur-du-plafonnement-des-3751.html
http://www.paysan-breton.fr/article/11176/ble--une-etude-menee-par-l%92inra-et-arvalis.html
http://www.semencemag.fr/ble-climat-cereales.html
http://marchedescereales.over-blog.com/article-le-ble-prend-un-coup-de-chaud-55068918.html