Pour la 11ème fois se tiennent les rencontres de Liessies (59) aux Bûcher aux moines, dans le parc départemental de l'abbaye de Liessies. Les 24 et 25 septembre (jeudi et vendredi), deux journées bien remplies consacrées à une lieu géographique qui passionne les historiens.
Lit mineur, lit majeur, lit voyageur...
Organisées par Corinne Beck et Fabrice Guizard-Duchamp, ces deux journées vont évoquer tour à tour les modifications des tracés des rivières et des fonctionnement des cours d'eau, l'impact (ou les impacts) du fleuve et de son environnement sur les sociétés humaines riveraines et les problèmes de représentation et de perception.
Lit majeur, lit mineur ?
Le lit mineur est le chenal, là où l'eau de la rivière ou du fleuve est toujours (normalement) présente. Il comprend également les étangs, bras morts, noues communicant directement par la nappe phréatique avec le fleuve.
Le lit majeur correspond à l'ensemble des terres où la crue peut s'étendre, où le fleuve peut divaguer. La différence entre lit mineur et lit majeur est l'espace de liberté du fleuve.
Un schéma vaut mieux que de longs discours.
Parmi les interventions prévus durant ces deux journées, celle portant le titre de "Entre littoral baladeur et lit de canche flâneur. Perspectives d'exploitation croisée des sources géomorphologiques et géoarchéologiques : les données environnementales et géomorphologiques" est particulièrement prometteur. M. Meurisse-Fort, G. Gosselin, B. van Vliet-Lanoë et M. Philippe ouvre la première session avec ce beau sujet.
Karine Berthier, archéologue du Conseil Général du Val-de-Marne, évoquera les captages de la Bièvre depuis l'Antiquité jusqu'au XVIIIème siècle.
L'évolution des berges de l'Escaut et l'impact sur la ville seront au couer du sujet de L. Verslype de l'Université de Louvain.
La journée du 25 septembre sera cloturée par une conférence de Virginie Vergne, maître de conférence en géographie à l'Université de Lille 1.
Elle est co-auteur d'un bel ouvrage sur le monde des tourbières et des marais... entre autres choses.
Ces journées pourraient apporter quelques informations et perspectives de travail très intéressantes pour la recherche à venir sur les paysages de fleuve, avec lequel l'homme devra de plus en plus apprendre à vivre.