Vallée du Dun
Cette belle vallée cotière, connue pour son patrimoine historique riche et ses communes encaissées au cachet plein de douveur a révélé un autre aspect bien moins plaisant. Depuis 1999 et la tristement célèbre nuit de folles pluies qui a laissé dans les mémoires un souvenir dévastateurs, les élus et les techniciens ont choisi de prendre les grands moyens pour éviter que cela ne se reproduise.
La conséquence la plus directe en est l'artificialisation du haut du bassin du Dun. La vallée, au niveau des commune d'Aitigny et de Crasville-la-Rocquefort est devenu un lit artificiel d'une rivière qui n'existe pas, car cette zone est plus haute que les sources actuelles du Dun. A noter que ces sources s'ont descendu de plusieurs mètres au cours des deux derniers siècles et que le Dun n'est bien souvent qu'un fossé à sec en amont de Saint-Pierre-le-Viger.
Côté Ouest, les vallons de Bourval et de Bourienne ont été totalement aménagés par la sucrerie, du mpoins sur le territoire de la commune de Fontaine-le-Dun. Côté Est, c'est le Conseil Général qui s'est chargé d'artificialisé le terroir. Deux immenses bassins ont été aménagés avec leurs digues à débordement respectives et leurs zones tampons de stosckage d'eau en cas de fortes précipitations.
Mais la question utile n'a jamais été posée : pourquoi ces terres ne faisait pas le rôle d'infiltration des précipitations qui semblait être traditionnellement le leur ?
Le comble est en fait que ces terres de vallée, en amont de Fontaine-le-Dun sont pour la plupart d'ancienne zones humides. Elles n'ont pas été entretenues, elle se sont "attéries", les tourbes ou horizons plus ou moins organiques qui y existaient ont été asphixiés et ne jouaient plus le rôle d'éponge. La conséquence toute logique à cela, augmenté de l'anthropisation de la vallée aval et du non entretien des passages d'eau, a été le débordement et la crue incontrolable de l'hiver '99.
Aujourd'hui, le choix a été fait à la simplification. Les bassins d'orages, même si ces retenues ont un aspect assez végétal, sont des lieux de recul de la diversité biologique par un entretien (fauchage des prés d'inondation, plantations contrôlées) et ne sont qu'une poursuite de l'anthropisation de cette vallée.
J'aurais pu tenir un discours proche pour la vallée de la Durdent ou une autre. Notre volonté de contrôle et de la gestion du risque naturel nous fait bien souvent perdre toute mesure. Un terroir artificialisé perd ce qui en fait la richesse : la spontanéïté et la diversité biologique non contrôlée.
1 commentaire:
Tout cela est vrai Swingphil, toutefois un espoir existe avec les différentes études récentes qui ont été conduites sur les débouchés des fleuves côtiers et un projet de ré-estuarisation de la Sâane.
Michel
www.michel-lerond.com
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