Colza, quand tu nous tiens !
Quel plaisir de se promener dans la campagne normande. Mais parfois, ce paysage devient très étrange.Le Roumois est traditionnellement une terre de diversité agricole. Immédiatement au sud de la vallée de la Seine, la terre y est presque bocagère par endroit, les fermes ressemblent à des clos-masures cauchois, la grande culture n'y a pas encore bouleversé le terroir et les nombreux vallonnement maintiennent un cloisonnement et de belles zones boisées. Mais certaines communes sont en pleine mutation et les pratiques agricoles changent.
La place du colza semble de plus en plus importante, de nombreux hectares se joignent à d'autres hectares. Entre Routot et Saint-Sansom-le-Roque, la très jolie petite route traverse l'uniformité paysagère en cours avec maïs et colza.
Est-ce un effet d'anticipation sur les velléités de de défiscalisation de la culture du colza et les aides envisagées pour le biocarburant et autres produits de substitution issus de l'agriculture intensive ?
Je ne sais pas, mais il y a de quoi être inquiet.
Verrons nous vraiment la France couverte de maïs et de colza ?
L'accepterons-nous sans réagir ?
Sans compter que le bilan énergétique global du carburant issu du colza n'est pas aussi bon que cela. Le biodiésel est plus cher à produire que le gazole et les véhicules qui l'utilisent augmentent la consommation.
Si les cultures de colza prennent la place des jachères, ces surfaces sont de toutes façons insuffisantes pour produire assez d'huile de colza. le risque est la déforestation et la dérive vers une monoculture industrielle.
Ce n'est pas certain que la lutte contre la pollution et l'effet de serre y gagne.
Et le paysage y a beaucoup à perdre... avec certitude.
1 commentaire:
Bonjour, merci de ta visite dans mon oasis ;-)
A mon tour de partir à la découverte de ton univers...
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